George Philibert Gonthier est né le 19 mai 1851. Pendant les premières années de sa vie active, il a vécu dans le rang Ste-Anne à Aubert-Gallion (ancien nom de St-Georges Ouest) où il fut à la fois charron, forgeron et fondeur. Il y a exploité une fonderie. En 1872, il a épousé Delvina Croteau, une enseignante qui était originaire de Ste-Croix de Lotbinière. Parallèlement, il a acheté en 1874 un terrain de la Fabrique dans la rue St-Ferdinand (aujourd'hui 18e rue) à Saint-Georges Ouest, en avant du couvent, non loin de l'église. Il s'y est ensuite construit une résidence de deux étages (photos 1 et 2) où lui et son épouse ont vécu par la suite.
Détail intéressant: En creusant les fondations de sa maison, on a découvert les ossements d'immigrants allemands qui ont péri dans une incendie en 1820. Ces ossements furent alors transférés dans le cimetière anglican des Pozer, cimetière qui existe encore de nos jours, dans la 15e rue dans l'ouest.
Delvina Croteau fut l'une des premières enseignantes aux garçons de Saint-Georges, elle donnait ses cours dans l'annexe arrière de leur résidence, celle qui est entourée d'un cadre rouge sur la photo 3. Sa jeune soeur Delphine est venue l'assister en 1881 à l'âge de 23 ans. Elle enseignait elle aussi aux garçons, alors que les filles fréquentaient le couvent du Bon-Pasteur, situé tout près. Comme le collège pour garçons ne fut construit qu'en 1912, les jeunes garçons ont donc dû fréquenter la maison de M. Gonthier sur une période d'environ 30 ans, pour y recevoir les enseignements des soeurs Croteau.
Le couple Croteau-Gonthier a eu onze enfants. Philibert est décédé le 14 juillet 1921, comme le révèle sa carte mortuaire (photo 4). Sa veuve Delvina a vendu leur résidence à la ville en 1940, et elle est décédée au cours de la même année. La famille Gonthier a donc vécu dans cette maison pendant environ 65 ans.
Après la construction de la salle paroissiale en 1939, on constata que la maison Gonthier était trop près, elle empiétait sur l'emplacement de la salle. Il fallait donc l'enlever. On a choisi de la déménager. La 5e photo nous la montre alors qu'elle est soulevée, prête à prendre la route, après qu'on eut enlevé la cheminée et le hangar arrière, dont on voit encore les marques sur le mur. C'est juste à l'aide d'un cheval et d'un cabestan qu'elle fut déménagée, selon un témoin qui a assisté à ce travail, M. Victor Baril. Elle fut transportée en passant par la rue qui borde encore aujourd'hui la salle paroissiale. À l'époque, en 1940, il n'y avait pas d'escalier au pied de cette rue (qui fut appelée rue Saint-Ludger dans les années '40 et '50). La maison fut donc descendue dans cette rue, puis déménagée à travers la cour de l'ancien collège, puis les champs, pour finalement être installée dans la rue Saint-Gabriel (au no 350 de la 14e rue, photo 6, de 2018). La lucarne initiale était encore sur la toiture, comme aux photos 1 et 2, c'est bien le même édifice. À cet endroit, elle fut longtemps habitée par la famille de François Roy. Elle fut démolie en 2019 pour faire place à un duplex.
Quelques années après avoir acquis l'ancienne maison Gonthier (qui fut déménagée), la ville a cédé le terrain de à la Fabrique en 1943. C'est maintenant un stationnement pour les usagers de la salle paroissiale qui loge principalement la FADOQ.
Suite bientôt, à la prochaine publication, concernant l'entreprise de fonderie de Philibert Gonthier.
Photos 1, 2, 3 et 5 du fonds Claude Loubier. Recherches de Paulin Poirier et Pierre Morin. Texte et photo 6 de Pierre Morin.
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