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PANDÉMIE COVID-19

Une PME sur quatre ne pourra payer son loyer ou son prêt hypothécaire en avril

durée 04h00
31 mars 2020
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Par Salle des nouvelles

De nouvelles données de sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) compilées en fin de semaine montrent qu'un quart des propriétaires de PME au pays ne sont pas en mesure de payer leur loyer/prêt hypothécaire en avril en raison des perturbations causées par la COVID-19.

Dans le secteur de l'hébergement/la restauration, tout particulièrement touché, 44 % des chefs d'entreprise sont dans l'incapacité de s'acquitter de leurs obligations locatives. Parmi les secteurs où la crise actuelle fait des ravages, comme celui des arts, des loisirs et de l'information, et celui des services personnels, cette proportion passe à 40 % et à 32 % respectivement.

« La semaine dernière a apporté des nouvelles réjouissantes pour bon nombre de chefs d'entreprise puisque la subvention salariale fédérale a été augmentée, mais aujourd'hui, beaucoup d'entre eux se soucient du paiement de leur loyer commercial parce que cela représente une lourde dépense, fait remarquer François Vincent, vice-président à la FCEI. Les chefs d'entreprise, locataires ou propriétaires, sont inquiets parce que tout le monde a des factures à payer. »

Principales données du sondage :

• Seule une entreprise sur cinq est à ce jour complètement ouverte, contre 1 sur 3 la semaine dernière.

• 86 % des propriétaires de PME pensent que les gouvernements devraient accorder une aide financière d'urgence aux entreprises durement touchées par la COVID-19 afin de contribuer à couvrir leurs coûts fixes.

• 42 % craignent que leur entreprise demeure fermée de façon permanente.

La FCEI recommande plusieurs mesures clés aux gouvernements à cet égard, dont les suivantes :

1. Les gouvernements provinciaux, et municipaux dans certains cas, devraient consentir aux entreprises un important allègement de l'impôt foncier commercial tant que la crise de la COVID-19 perdure (au moins 25 % de réduction du montant annuel total d'impôt foncier).

2. Le gouvernement fédéral devrait s'assurer que la première tranche de 10 000 $ des prêts accordés en vertu du nouveau Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes pourra être convertie en subvention afin que les PME puissent s'en servir pour payer leur loyer et d'autres coûts fixes. Il devrait également veiller à ce que les critères d'admissibilité permettent aux entreprises les plus durement touchées et les plus à risque de fermer définitivement de disposer de l'argent prêté, et ce, le plus rapidement possible.

3. Les gouvernements provinciaux devraient créer un fonds de secours prévoyant une subvention d'urgence additionnelle pour les entreprises qui subissent d'importantes pertes de revenus, une hausse significative de leurs coûts et/ou qui risquent de fermer de façon permanente à cause de la COVID-19 (jusqu'à un maximum de 5 000 $ par mois pendant 3 mois) afin de couvrir en partie leur loyer et d'autres coûts fixes. La priorité devrait être d'accompagner les entreprises forcées de fermer et celles qui ne peuvent bénéficier des programmes fédéraux. La FCEI demande également aux gouvernements provinciaux de créer des protections temporaires pour éviter que les locataires commerciaux soient expulsés pendant la crise COVID-19.

« La mesure la plus importante que les gouvernements devraient mettre en place à présent pour garder nos commerces à flot, c'est un allègement de l'impôt foncier que les propriétaires pourront transmettre aux locataires, combiné à une aide financière d'urgence pour les entreprises les plus durement touchées », précise Louis-Philippe Gauthier, directeur des affaires provinciales à la FCEI.

La FCEI conseille aussi aux chefs d'entreprise d'encourager les propriétaires et les locataires à maintenir le dialogue entre eux et à prendre certaines dispositions, comme consigner par écrit les ententes de report de loyer et conserver soigneusement tous ces documents.

« Pour assurer la survie des entreprises, il va falloir que tout le monde se mobilise parce que nous devons tous faire ce que nous pouvons, en payant nos factures quand c'est possible ou en concluant des arrangements équitables avec les entreprises de nos chaînes d'approvisionnement qui ont été ébranlées par la COVID-19, conclut M. Vincent. Le 1er avril est terrifiant pour certains, mais il en va de l'intérêt de tous de trouver des solutions. »

Méthodologie

Les présents résultats sont tirés d'un nouveau sondage en ligne hebdomadaire de la FCEI sur la COVID-19 et les PME auquel 9 364 membres FCEI ont répondu entre le 27 et le 29 mars 2020. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste comportant le même nombre de répondants aurait une marge d'erreur de plus ou moins 1,0 %, 19 fois sur 20. 

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