Où sont passés les arbres derrière ma cour?
En passant sur le boulevard Lacroix, entre la 147e et la 151e rue, on s’aperçoit que le développement commercial ne s’arrêtera pas à un deuxième Tim Hortons. La compagnie de développement industriel T.R.I a acheté le terrain entre ces deux rues afin d’y construire un quartier commercial. Au départ, la compagnie ne voulait qu’exploiter 200 pieds carrés à partir du boulevard. Les résidents adjacents ont, dès lors, été mis au courant.
Un peu plus haut, la zone était, en devenir, une zone résidentielle. Du moins, jusqu’à ce qu’une demande d’extension soit faite de la part de T.R.I.. Suite à cela, la ville a demandé au promoteur, qu’un plan préliminaire soit fait sur la façon dont le quartier allait être aménagé.
Rencontré aujourd’hui, le maire Roger Carette confirme qu’il n’y a pas encore de permis d’émis pour la construction de commerces dans ce secteur. « Il y a encore des pourparlers », dit-il. Monsieur Carette parle de la 150e rue comme d’une importante connexion entre le boulevard Lacroix, la 10e avenue et ultérieurement, l’autoroute 73. C’est d’ailleurs pour cette raison que la 150e rue sera construite à quatre voies.
Dans la 151e rue, deux maisons sont à vendre. L’une d’entre elles, est la propriété de Mme Marie-Ève Bruno. Cette dernière se dit exaspérée des nouvelles constructions : « Si vous demandez aux gens de la rue, vous verrez que 100% sont en désaccord! », dit la femme. « Les 1000 premiers mètres étaient sensés être zonés commercial et le reste, résidentiel. Maintenant, ils nous annoncent que tout sera commercial », raconte la femme.
« Le nouveau quartier ne sera pas résidentiel, mais bel et bien commercial. […] L’objectif de la ville étant de donner de l’ouvrage, ce projet entre dans nos idéaux. […] C’est le seul endroit près de la ville où l’on peut encore faire du développement industriel », explique le maire.
EnBeauce.com a rencontré l’inspecteur-chef de ce projet, M. Jean-Yves Gosselin.
« Même si les citoyens sont en désaccord, le terrain boisé qui remplissait leur cour arrière ne leur appartenait pas », affirme-t-il. Les citoyens seront invités à signer des accords de conditions avec la compagnie T.R.I.
Le propriétaire de l’industrie s’engage à faire des aménagements paysagers sans toutefois reboiser le secteur. De plus, l’environnement sonore et visuel sera respecté le plus possible. « Il y a beaucoup de normes que nous allons faire respecter. Les lumières nocturnes ne devront pas être aussi fortes qu’un concessionnaire par exemple. Ensuite, nous allons tenter de mettre des arbres dans le stationnement ce qui n’est pas évident, car les arbres risquent de mourir une fois seuls dans un environnement inhabituel. Une zone tampon avec une haie de cèdres ajustée au niveau des terrains avoisinants sera installée », rassure M. Gosselin.
Madame Bruno se disait mal avertie des développements qui se déroulent juste à l’arrière de chez elle. À cela, M. Gosselin répond : « Les citoyens ont été plus avertis que ce que la loi prévoit. Le terrain entre la 147 et la 151 n’est pas le leur. C’est déjà bien qu’il y ait des discussions, car la ville n’exige pas l’avis public ». Des rencontres en groupes ou individuelles auront peut-être lieu dans les prochaines semaines afin d’informer les gens qui résident plus en hauteur de la 151e rue, car il est confirmé que le secteur sera bel et bien commercial.
« Il n’est pas intéressant de vivre près d’un quartier commercial et d’une future route qui mènera à l’autoroute, j’en conviens. Mais il y a des avantages à avoir une épicerie plus proche ou d’autres services à proximité », confiait M. Gosselin.
Les résidents peuvent-ils s’attendent à l’arrivée d’une épicerie? Pour l’instant, les arbres sont coupés, les plans semblent faits, il ne reste que l’approbation de la ville.
Kate Kirouac
EnBeauce.com
Le boisé rasé à blanc pour l'arrivé des nouveaux commerces
Vision présentement de la 150e Rue à Saint-Georges
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.