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Un été de fou

durée 18h00
2 septembre 2024
duréeTemps de lecture 207 minutes
Par
Pier Dutil

Ma chronique du 24 juin, avant ma pause estivale, s’intitulait : «Est-on en train de devenir fou?» Pour mon retour, je crois que la folie est toujours de mise.

Que ce soit dans les domaines de la météo, de la politique des Jeux Olympiques, etc., l’été en cours est un véritable été de fou.

Météo

Au Québec, on aime se plaindre de la météo. Il fait trop chaud, il pleut tout le temps, peu importe la température, on trouve une raison pour se plaindre.

Cet été, la météo nous a offert tout un éventail de phénomènes climatiques. On a eu droit au plus chaud mois de juillet sur la planète depuis que l’on tient des statistiques météorologiques. Les canicules se sont succédées, entrecoupées de précipitations abondantes totalisant souvent plus de 100 millimètres de pluie en moins d’une journée, quantité supérieure à des normales d’un mois. Évidemment, cela a donné lieu à des inondations, des glissements de terrain et autres catastrophes.

Les feux de forêts ont, encore cette année, décimé des centaines de milliers d’hectares, rasant même le tiers de la municipalité albertaine de Jasper, forçant l’évacuation de l’ensemble de la population durant une longue période.

Je ne sais sur quelle planète vivent celles et ceux qui continuent à nier l’existence des changements climatiques, mais la réalité finira bien par les rattraper lorsqu’ils devront renouveler leur assurance habitation dont le taux sera fortement à la hausse. 

Une vraie météo en folie.

Politique

L’année 2024 se signale par des élections dans 64 pays différents. La démocratie est présente dans plusieurs de ces pays comme la Grande-Bretagne et la France, pour ne citer que ces deux exemples, mais elle est fort douteuse dans un pays comme le Rwanda où le Président a été réélu avec 99 % des votes.

Tout près de nous, aux États-Unis, l’été est très chaud et c’est peu dire. Quelques jours après la tentative d’assassinat de Donald Trump, voilà que Joe Biden, poussé vers la sortie, décide de se retirer de la course et les Démocrates se retrouvent avec la souriante Kamala Harris pour affronter le grognon Donald Trump. À un peu plus de 60 jours de l’élection du 5 novembre prochain, le scénario de la campagne présidentielle est à réécrire et ceux qui, comme moi, souhaitent la défaite de Trump se prennent à espérer une victoire démocrate.

Au Canada, malgré les sondages toujours plus désastreux pour le Parti libéral, Justin Trudeau s’accroche à son poste, même si, en sourdine au sein de son parti, plusieurs n’hésitent plus à souhaiter son départ. Des élections fédérales auront lieu en 2025, reste à savoir si ce sera au printemps, ou, comme prévu, au plus tard le 20 octobre.

Pendant ce temps, au Québec, ce fut un été politique très calme. On a par contre ressenti un certain mouvement au sein du Parti libéral qui est toujours à la recherche d’un nouveau chef. Même si ce choix est prévu pour juin 2025, des candidats commencent à se pointer le nez. Il y a déjà des candidats engagés comme Denis Coderre et Charles Milliard, mais d’autres se disent en réflexion comme le Député provincial Frédéric Beauchemin et Pablo Rodriguez, actuel ministre des Transports et lieutenant du Québec à Ottawa.

Reste à savoir si le nouveau chef saura permettre aux Libéraux de remonter dans les sondages auprès des francophones, alors qu’ils sont présentement à peine à 4 %. C’est là tout un défi qui attend le nouveau chef.

La politique en folie.

Les Jeux olympiques

La tenue des Jeux olympiques à Paris donnait l’occasion aux Français de râler comme ils en ont l’habitude. C’est principalement la cérémonie d’ouverture prévue sur la Seine que l’on qualifiait de vraie folie.

Au lieu de se retrouver à l’intérieur d’un stade où il est plus facile de contrôler la sécurité, la cérémonie d’ouverture se déroulait sur six kilomètres de long et les athlètes paradaient dans une centaine de bateaux, cela sans compter les nombreuses scènes où se produisaient des artistes dont notre chère Céline hissée au premier étage de la célèbre Tour Eiffel.

À part la pluie qui s’est invitée, la cérémonie d’ouverture a connu un vif succès.

Quant au déroulement des compétitions, à part le scandale résultant de l’espionnage de Soccer Canada, tout s’est déroulé sans pépins et c’est tout à l’honneur du comité organisateur.

Une belle folie.

L’église de Saint-Georges

Tout au long de l’été, nous avons eu droit à un spectacle jamais vu en Beauce avec la projection de l’œuvre vidéographique immersive «Magnificat» sur la façade de l’église de Saint-Georges.

Il s’agissait là de l’œuvre de l’artiste géorgienne Suzanne Giroux dont la réputation dépasse largement les frontières beauceronnes, voire même canadiennes.

On voit régulièrement ce genre de spectacle en Europe, notamment lors de la projection sur des châteaux ou sur des monuments célèbres.

Mais, cet été, nous avions la chance unique d’assister à un spectacle de haut niveau de qualité chez nous et, autre motif de satisfaction, le tout était l’œuvre d’une artiste de chez nous.

Quelle belle folie.

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