Méli-Mélo
Pier Dutil
MÉLI-MÉLO
Au cours d’une semaine fébrile en évènements divers, mon attention a été captée par trois sujets (le budget fédéral, un nouveau projet canadien de production de pétrole et la guerre en Ukraine) et une constatation (l’état du pavé du pont David-Roy à St-Georges).
DÉFICITS À RÉPÉTITION
Jeudi dernier, la ministre des Finances, Christia Freeland, présentait son budget pour l’année financière 2022-2023. Je n’ai pas l’intention de reprendre les nombreuses mesures contenues dans ce document, les médias quotidiens l’ayant fait avec succès.
Par contre, ce qui me désole, c’est de constater qu’au cours des cinq prochaines années, le Canada accumulera des déficits totalisant 252 milliards de dollars (G$). Quant à la dette nationale, elle passera de 1 262,5 G$, à 1 411,8 G$, soit une augmentation de près de 12 %.
Nous connaissons tous la propension du Parti libéral du Canada (PLC) à dépenser sans compter. En s’alliant au NPD pour se maintenir au pouvoir jusqu’en 2025, cette propension aux dépenses sera loin de s’atténuer.
Plusieurs mesures annoncées dans le récent budget comme les soins dentaires gratuits, l’accroissement des dépenses pour la défense pour ne nommer que celles-ci, représentent plusieurs milliards de dollars et sont récurrentes. Elles reviendront d’année en année.
J’ai de la difficulté à comprendre comment il se fait que le Gouvernement n’est pas capable d’équilibrer son budget alors que nous traversons une période de prospérité économique importante. Les revenus des divers Gouvernements sont en forte hausse depuis deux ans. Au lieu d’en profiter pour équilibrer son budget le Gouvernement Trudeau en profite pour accroître ses dépenses. Qu’adviendra-t-il lorsqu’une récession frappera le Canada? Car cela arrivera un jour ou l’autre.
N’oublions pas que l’argent qui sert à financer tous ces beaux projets que l’on nous présente comme des cadeaux, on est d’abord venu le chercher dans nos poches.
NOUVEAU PROJET PÉTROLIER
Alors que, dans le monde entier on prône une diminution importante de l’exploitation des ressources fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz, voilà que le Gouvernement canadien vient de donner son accord pour la réalisation d’un nouveau projet pétrolier au large des côtes de Terre-Neuve. On y puisera plus de 300 millions de barils de pétrole au cours des dizaines d’années à venir.
Et cette annonce est survenue quelques jours à peine après la publication d’un rapport du Groupe d’Experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), rapport dans lequel on met en garde les dirigeants politiques sur le réchauffement de la planète qui s’accentue au péril de la survie de millions d’habitants.
Ce qui m’a renversé, c’est de constater que cette annonce a été faite par Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et ancien écologiste qui s’est fait connaître comme militant au sein de Greenpeace et d’Équiterre. En 2001, M. Guilbeault s’était illustré en faisant l’ascension de la tour du CN à Toronto pour aller y installer une banderole de protestation.
Monsieur Guilbeault a même eu l’audace de tenter de nous convaincre que ce projet atteindrait la carboneutralité d’ici 2050. Il a dû se pratiquer plusieurs fois devant son miroir pour faire une telle déclaration sans éclater de rire. Sa crédibilité vient de prendre toute une «débarque».
La décision prise par le Gouvernement Trudeau est avant tout politique (six Députés libéraux sur 7 à Terre-Neuve) et économique (des redevances de 3,5 G$ pour Terre-Neuve, la province la plus pauvre du Canada).
Les aspects environnementaux n’ont pas fait le poids pour ce Gouvernement qui n’a jamais atteint ses cibles de diminution de GES depuis des années. Dans ce dossier, nul doute que les bottines libérales ne suivent pas les babines, une fois de plus.
LES BARBARES RUSSES
L’invasion russe en Ukraine continue de consterner l’ensemble de la planète.
Les images de corps de civils assassinés et abandonnés dans les rues des villes reprises par l’armée ukrainienne, les bombardements de bâtiments civils, de convois de réfugiés qui tentent de fuir et les nombreux témoignages de simples citoyens qui ont assisté à des actes de barbarie suffisent amplement pour prouver que l’armée russe se livre à de nombreux crimes de guerre.
Il m’est difficile de comprendre comment des êtres humains peuvent devenir si cruels à l’égard d’autres humains pour de simples considérations politiques.
Je ne sais pas si Vladimir Poutine paiera un jour pour ces crimes, mais j’ose espérer que les dirigeants mondiaux cesseront de le côtoyer, le forçant à s’isoler dans sa Russie où il règne comme les anciens tsars qui tyrannisaient la population. Qui sait, peut-être un jour subira-t-il le même sort que celui que l’on a réservé aux tsars.
UNE HONTE
À chaque fois que j’emprunte le pont David-Roy qui relie les rives Est et Ouest de St-Georges, je n’en reviens pas de constater l’état pitoyable de son pavé. Et cela ne date pas d’hier.
Je me demande ce qu’attend le ministère des Transports pour refaire ce pavé. Ça me choque toujours de constater à quel point, au Québec, on néglige l’entretien de nos infrastructures. C’est honteux!
Il ne faut pas être fier de ses infrastructures pour les laisser se détériorer ainsi sans intervenir.
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PENSÉE DE LA SEMAINE
Je dédie la pensée de la semaine à nos dirigeants politiques qui renient leurs promesses une fois élu :
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