Des athlètes de chez nous aux olympiques
Pier Dutil
DES ATHLÈTES DE CHEZ NOUS
AUX OLYMPIQUES
La XXIVe édition des Jeux olympiques (JO) d’Hiver qui se déroulaient à Beijing, en Chine, a pris fin hier et trois athlètes de notre région s’y sont illustrés : Marie-Philip Poulin, Éliot Grondin et Marie-Michèle Gagnon.
BREF HISTORIQUE
L’histoire des JO d’Hiver remonte à 1924 à Chamonix, en France. Depuis, à tous les quatre ans, les meilleurs athlètes du monde qui pratiquent des sports d’hiver s’y affrontent.
Cette année, 91 pays avaient délégué un total de 2 786 athlètes à Beijing. Quinze disciplines sportives étaient inscrites au programme. Le Canada était représenté par 211 athlètes, la deuxième plus importante délégation après les États-Unis (223).
TOUT UN ACCOMPLISSEMENT
Pour un athlète, se rendre aux JO est souvent le rêve d’une carrière. Et le chemin pour y parvenir n’est pas un long fleuve tranquille.
Il faut d’abord être parmi les meilleurs dans son pays. De plus, même si un athlète a du succès dans son propre pays, cela n’est pas suffisant pour lui assurer une participation aux JO. Il faut également atteindre des standards fixés par les différentes fédérations sportives internationales.
Ainsi, le simple fait de décrocher une participation aux JO est déjà tout un accomplissement. Je suis conscient que l’on met surtout l’accent sur les athlètes qui décrochent des médailles, mais cela n’enlève rien aux autres athlètes qui représentent l’élite mondiale des sports d’hiver.
Et, malheureusement, il suffit pour un athlète de connaître une mauvaise journée au moment de sa compétition pour ne pas se retrouver sur le podium. Cela n’enlève rien à son mérite.
MARIE-PHILIP POULIN
Native de Beauceville, la hockeyeuse de 31 ans en était à ses quatrièmes JO. À Vancouver en 2010, Marie-Philip s’était illustrée en comptant le but vainqueur permettant à son équipe de remporter la médaille d’or.
À Sotchi en 2014, la Beauceronne en remet une couche en comptant le but égalisateur et le but gagnant en prolongation pour mener son équipe à la médaille d’or. En 2018, à Pyenonchang, les joueuses canadiennes doivent se contenter de la médaille d’argent, se promettant bien de prendre leur revanche contre leurs éternelles rivales, les Américaines, en 2022.
Marie-Philip et ses coéquipières peuvent dire «Mission accomplie» aujourd’hui puisqu’elles ont vaincu les Américaines 3 à 2 dans une finale d’anthologie. Et, une fois de plus, notre Beauceronne s’est illustrée en participant aux trois buts (2 buts, 1 passe), marquant une fois de plus le but vainqueur. Marie-Philip Poulin devient l’unique joueur de hockey, tant du côté masculin que féminin, à compter un but dans quatre finales olympiques consécutives.
Depuis ses débuts au hockey féminin organisé, Marie-Philip Poulin s’est toujours illustrée tant par son grand talent que par son attitude personnelle. Aujourd’hui, on la reconnaît comme la meilleure joueuse au monde. Ce n’est pas pour rien qu’on la surnomme la «crosby» du hockey féminin et «Capitaine Canada.»
Si Marie-Philip Poulin était un homme, elle ferait partie de l’élite et elle empocherait des millions de dollars. Marie-Philip risque fort d’être présente au sein de l’équipe de hockey féminin lors des prochains JO de 2026 à Milan et Cortina d’Ampezzo en Italie, car elle ne sera âgée que de 35 ans.
Et lorsque l’âge de la retraire aura sonné, il ne fait aucun doute qu’on la retrouvera au Temple de la Renommée du Hockey, un honneur pleinement mérité.
ÉLIOT GRONDIN
Participant à ses deuxièmes JO en snowboard cross à l’âge de 20 ans seulement, cet athlète de Ste-Marie a remporté deux médailles dans les deux compétitions où il participait.
Éliot a mérité une médaille d’argent chez les hommes, terminant à seulement 0,02 secondes du gagnant. C’était tellement serré qu’il a fallu faire appel au «photo finish». Il devenait ainsi le plus jeune planchiste à remporter une médaille olympique.
Dans une deuxième compétition mixte, Éliot s’est mérité la médaille de bronze en compagnie de sa partenaire, Maryeta O’Dine.
Surnommé «La Fusée Grondin» par ses pairs, Éliot a remporté le championnat mondial junior au cours de la saison 2021. Dans son cas, il ne fait aucun doute qu’il sera présent aux prochains JO de 2026 et, d’ici là, il continuera certainement de s’illustrer sur le circuit mondial.
MARIE-MICHÈLE GAGNON
La native de Lac-Etchemin âgée de 32 ans, Marie-Michèle Gagnon en était à ses troisièmes et derniers JO.
À Vancouver en 2010, elle a terminé au 21 rang. En 2014, à Sotchi, elle se hissait dans le top 10, terminant en 9e place. Une blessure l’avait empêchée de participer aux JO de Pyenonchang.
À Beijing, Marie-Michèle participait à deux compétitions : le super G et la descente. En super G, elle s’est classée 14e, à seulement 1,14 seconde de la gagnante, alors qu’en descente, elle a atteint le 9e rang à 1,52 seconde de la médaillée d’or.
Marie-Michèle ne revient pas de Beijing avec une médaille, mais cela n’enlève rien à son mérite. Elle compte déjà à son palmarès 10 titres de championne canadienne, quelques podiums sur le circuit de la Coupe du Monde et on la retrouve dans le top 10 de sa catégorie.
JEAN-PHILIPPE MARANDA
Je profite de cette chronique pour rappeler la participation d’un athlète beauceron, Jean-Philippe Maranda, aux Jeux paralympiques de 2016 à Rio, au Brésil.
Originaire de Ste-Aurélie, Jean-Philippe a participé à des courses en fauteuil roulant et il s’est mérité une médaille de bronze en tant que membre de l’équipe de relais du 4 fois 400 mètres.
Il y a de quoi être fier de ces athlètes de chez nous qui nous font honneur tant par leur talent que par leur personnalité.
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