Je suis vacciné
Pier Dutil
JE SUIS VACCINÉ
Il n’y a pas que des désavantages à vieillir. En effet, grâce à mon âge avancé, j’ai eu droit à ma première dose du vaccin contre la COVID-19 la semaine dernière. Et j’ai remporté le gros lot en me voyant attribuer le vaccin AstraZeneca.
Avant même de me présenter au centre de vaccination, j’avais déjà décidé que, peu importe le vaccin que l’on m’offrirait, je le prendrais. Jusqu’à date, je n’ai ressenti aucun des effets secondaires potentiels.
D’ici l’obtention de ma deuxième dose en juillet prochain, pas question de relâcher mes mesures de protection. Je continuerai à porter mon masque dans les lieux publics, à garder la distanciation requise, je me priverai de côtoyer la famille et les amis, mais j’ai déjà recommencé à fréquenter mes restaurants préférés, à condition que l’on y applique des mesures de protection suffisantes. Je vois la lumière au bout du tunnel et je crois qu’il ne s’agit pas d’un train qui s’en vient.
LA PEUR EST MAUVAISE CONSEILLÈRE
Depuis des mois, tout le monde espérait l’arrivée d’un vaccin susceptible de nous protéger contre ce maudit coronavirus qui chamboule nos vies depuis maintenant plus d’un an.
En Occident, quatre vaccins ont été découverts : Pfizer/BioNtech, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson. Au Canada, les trois premiers ont reçu toutes les approbations nécessaires et sont déjà utilisés en grand nombre.
Il aura suffi que quelques cas de thromboses recensés en Europe pour que la panique s’empare des dirigeants politiques et que ceux-ci suspendent l’application du vaccin AstraZeneca «par précaution.» Pourtant, aucun lien scientifique fiable n’a été établi entre le fait que des gens qui avaient reçu le vaccin AstraZeneca aient été victimes de thromboses.
Sur plus de 20 millions de doses appliquées, quelque 25 cas de thromboses ont été recensés. Cela donne une probabilité de 0,00000125 %. Votre chance de faire une thrombose suite à votre vaccination est presqu’aussi élevée que de gagner le gros lot à la loterie et pourtant, vous continuez d’acheter des billets sans vous poser de questions.
Jeudi dernier, l’Agence européenne des médicaments, après vérifications, a conclu que les bénéfices du vaccin AstraZeneca surpassaient largement les risques. Depuis, plusieurs pays ont recommencé à utiliser ce vaccin. L’organisme a même précisé qu’à date, plus de cas de thromboses surviennent en Europe chez les non-vaccinés que chez les vaccinés.
LA SITUATION AU CANADA ET AU QUÉBEC
Dans l’ensemble du Canada, en date de jeudi le 18 mars dernier, 3,4 millions de doses du vaccin AstraZeneca ont été utilisées dont 82 204 au Québec.
Parmi celles-ci, un seul cas de thrombose a été recensé, alors que six l’ont été avec le vaccin Pfizer/BioNtech et un avec le vaccin Moderna. Avouez avec moi qu’il n’y a pas lieu d’appuyer sur le bouton de panique. Je suis conscient que le risque zéro n’existe pas.
À date, le vaccin demeure le seul et unique traitement pour venir à bout de la pandémie. Une fois que plus de 70 à 75 % des gens auront été vaccinés, la pandémie devrait être en grande partie contrôlée pour le plus grand bénéfice de chacun de nous. Il nous sera alors permis d’espérer un retour à une certaine normalité qui nous permettra de côtoyer nos parents et amis, de circuler librement, etc.
UNE ORGANISATION BIEN RODÉE
L’expérience que j’ai vécue lors de la réception de mon vaccin au Georgesville m’a permis de constater à quel point l’organisation était bien rodée.
De mon entrée au centre de vaccination à ma sortie, le tout incluant le temps d’attente de 15 minutes suivant la réception de mon vaccin, le tout a duré à peine 40 minutes.
Et, tout au long du processus, j’ai rencontré du personnel courtois, disponible pour répondre à mes questions et très professionnel. Des gens que je connais et qui ont aussi été vaccinés ont fait le même constat.
Au Québec, on a souvent la critique facile. C’est parfois mérité, mais il nous faut également reconnaître que le système donne parfois de bons résultats et que les efforts mis en place pour assurer le bon fonctionnement d’un processus mérite des félicitations.
Présentement, à part quelques petits accrocs tout à fait normaux dans le cadre d’une campagne de vaccination d’une telle envergure, les gens impliqués dans la mise en place de cette vaste campagne et le personnel chargé de livrer la marchandise méritent notre reconnaissance.
UN OBJECTIF AMBITIEUX
Lors d’un récent point de presse, le premier Ministre François Legault s’est mis la tête sur la buche en affirmant que, si les livraisons des vaccins respectent la cédule prévue, tous les Québécois désirant recevoir le vaccin auront reçu leur première dose d’ici le 24 juin.
C’est un défi énorme et il est peut-être téméraire de s’avancer ainsi, mais, personnellement, j’aime bien les dirigeants qui savent mettre la barre haut. S’il devait y avoir un petit délai de quelques jours ou d’une ou deux semaines, je ne serai pas de ceux qui voudront lui lancer la première pierre. Les politiciens ont plutôt tendance à se protéger. À date, François Legault n’agit pas ainsi et c’est tout à son honneur.
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PENSÉE DE LA SEMAINE
Je dédie la pensée de la semaine à chacune et chacun d’entre nous :
3 commentaires
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Retrouver sa liberté passe par un vaccin. Sauver nos proches passe par un vaccin.
La société devrait s'unir avec le gouvernement au lieu de l'envoyer promener. Ils veulent notre bien alors que vous êtes égocentriques.