Vaccin et autoroute
Pier Dutil
VACCIN ET AUTOROUTE
Attendu depuis quelques semaines, un premier vaccin est enfin arrivé au Canada. Ce vaccin de l’espoir nous permet de voir la lumière au bout du tunnel et d’espérer qu’un jour pas si lointain, le coronavirus sera fortement ébranlé, voire même éradiqué.
Autre sujet, le Gouvernement du Québec, par la bouche de son Député Samuel Poulin, a annoncé le prolongement de l’autoroute Robert-Cliche permettant à la circulation de dégager le boulevard Lacroix.
Le vaccin de l’espoir
Il y a quelques semaines seulement, les Canadiens se plaignaient que notre pays risquait d’être servi après plusieurs autres pays où on fabriquait les vaccins tant attendus. Le Gouvernement fédéral avait beau nous rassurer en répétant que d’importantes commandes avaient été passées auprès de plusieurs fournisseurs, certains étaient sceptiques.
Au moment où vous lirez ces lignes, plusieurs centaines de Canadiens et de Québécois auront déjà reçu le vaccin et ce n’est qu’un début.
Le premier vaccin autorisé par les autorités sanitaires, celui de Pfizer-BioNtech, est disponible et on prévoit la livraison de quelque 249 000 doses au Canada d’ici la fin de décembre. Il importe de rappeler que ce vaccin doit être appliqué en deux doses dans un délai de 21 jours pour atteindre un niveau d’efficacité de 94,5 %.
D’autre part, un deuxième vaccin, celui de la compagnie Moderna, aura probablement reçu son homologation au moment où vous lirez cette chronique. Si tel est le cas, le Canada en recevra 168 000 doses d’ici la fin de l’année.
En 2021, le Canada devrait recevoir de 20 à 56 millions de doses de Pfizer et de 40 à 56 millions de doses de Moderna, ce qui devrait être suffisant pour inoculer une grande majorité de Canadiennes et de Canadiens.
Au Québec, on a choisi d’offrir le vaccin en premier lieu aux résidents des CHSLD, des Résidences pour Personnes Âgées (RPA) et aux travailleurs du secteur de la santé, ce qui est tout à fait logique, car ces personnes sont les plus exposées.
Le Gouvernement a choisi de laisser le libre choix aux individus de recevoir ou non le vaccin. Au lieu de se lancer dans un débat à n’en plus finir avec les anti-vaccins, il est préférable de se concentrer sur celles et ceux qui sont disposés à le recevoir.
Si j’étais méchant, je dirais à celles et ceux qui refusent de recevoir le vaccin en question qu’advenant qu’ils soient un jour infectés, ils devront défrayer les coûts de leurs soins. L’ensemble de la société n’a pas à payer pour soigner des gens qui ont refusé le traitement. Mais, je sais que nos dirigeants n’appliqueront pas une telle mesure, car, dans le monde d’aujourd’hui, on a de la difficulté à rendre les gens imputables. Les bottines ne suivent pas toujours les babines.
L’arrivée des vaccins est une première bonne nouvelle depuis mars dernier. Mais il ne faut pas s’imaginer que cela marque la fin de la pandémie. Avant que l’ensemble des citoyens aient reçu le vaccin, plusieurs dizaines de milliers d’individus au pays seront infectés et plusieurs milliers en mourront.
Réjouissons-nous, mais demeurons vigilants. Ce n’est pas le temps de baisser la garde.
Le prolongement de l’autoroute
C’est avec une fierté bien ressentie que le Député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, a annoncé le prolongement de l’autoroute 73 mardi dernier.
Grâce à l’adoption récente de la loi 66 à l’Assemblée nationale, loi présentée par Sonia Lebel, Présidente du Conseil du Trésor, 181 projets ont été retenus pour faire l’objet d’une procédure rapide permettant d’autoriser la réalisation de projets divers. Heureusement pour nous, le prolongement de l’autoroute à la hauteur de Saint-Georges était inclus dans ces 181 projets.
Cela signifie qu’au lieu de parler d’un début des travaux potentiellement en 2027 et une fin en 2030, les travaux pourront débuter en 2024 pour être complétés en 2027. On vient donc de gagner trois ans, ce qui n’est pas négligeable.
Ce projet permettra de corriger une erreur majeure qui a été faite lors de la construction de l’autoroute 73 jusqu’à Saint-Georges. Arrêter l’autoroute à la hauteur de la route 204 obligeait la circulation à se retrouver sur le boulevard Lacroix, en plein milieu de la ville, nuisant ainsi à la fluidité de la circulation, en plus d’accroître les risques d’accidents. Cela était très nuisible pour la circulation lourde entre autres.
Avec des sorties dans les 150e et 175e rues, cela permettra aux véhicules qui se dirigent vers Lac-Mégantic ou les États-Unis d’éviter de devoir traverser la ville en entier et de s’arrêter aux nombreux feux de circulation.
Cependant, quand on parle d’un prolongement de l’autoroute, il faut ramener les choses dans leur juste perspective. Il ne s’agit pas du prolongement de l’autoroute à quatre voies, mais plutôt d’une voie de contournement avec de la circulation dans les deux sens, comme c’était le cas lorsque l’autoroute à quatre voies s’arrêtait à Ste-Marie il y a de cela quelques années.
Mais, ne soyons pas rabat-joie ou, comme on dit en Beauce, ne brisons pas notre «fun» et attendons patiemment la concrétisation de ce projet.
Quant à savoir quand l’autoroute à quatre voies se rendra à la frontière américaine, cessez de rêver en couleurs, cela ne se réalisera pas de notre vivant tout simplement parce que le volume de la circulation ne justifie pas un tel investissement.
Souhait de la semaine
Au lieu de la pensée de la semaine, je profite de l’occasion pour souhaiter à toutes et tous un très Joyeux Noël. Célébrons en groupes restreints, ayons du plaisir et, de grâce, évitons de nous préparer des lendemains douloureux.
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