La violence judiciaire
Marie a quitté son domicile, il y a peu, avec ses 2 enfants. Une fois en maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, elle a décidé d’aller de l’avant avec ses démarches et, surtout, le divorce. Elle savait que chacune de ces étapes la mènerait vers la guérison.
Elle avait été avisée que les démarches pouvaient prendre du temps, que ce n’était pas toujours facile, mais elle restait optimiste. Peu de temps après son déménagement, dans son nouveau loyer, elle a commencé à recevoir plusieurs messages et de courriels de son ex. Au début, elle n’y prêtait pas attention. Toutefois, les crises et les menaces sous-entendues se multipliaient. Elle devenait de plus en plus inquiète.
Marie rencontrait les intervenant.e.s et l’avocate attitrée à son dossier au travers de sa vie chargée. Rapidement, elle s’est rendu compte que son ex repoussait ou annulait les rencontres. Lorsqu’il était présent, il collaborait peu ou se contredisait, ce qui prolongeait les procédures. Pour ajouter au reste, elle continuait de recevoir une quantité importante de messages et d’appels de son ex concernant les démarches.
Tranquillement, les démarches devenaient un vrai fardeau financier et psychologique pour Marie.
La situation de Marie est malheureusement une situation commune. Le sujet a d’ailleurs été évoqué dernièrement dans les médias. Il s’agit de la violence judiciaire. Ce terme est également de plus en plus reconnu dans le domaine juridique et pris en considération lors de procès.
Pour les femmes qui vivent cette forme de violence au quotidien, la charge peut devenir lourde de conséquences. Généralement, elle se définit par un détournement volontaire des procédures judiciaires contre la victime ou l’utilisation de recours légaux pour gagner du pouvoir.
Souvent, lorsque l’ex-partenaire ne possède plus suffisamment d’emprise sur la victime, il va recourir à d’autres moyens pour garder un contrôle sur sa partenaire.
C’est de cette façon qu’il peut tenter plusieurs choses dans le but de nuire à la victime. Dans plusieurs cas, l’ex-partenaire peut tenter de porter plainte contre la victime et mentir aux intervenant.e.s sociaux ou judiciaires.
Il pourrait également faire croire que la victime fait de l’aliénation parentale pour diminuer la crédibilité de la femme, tout comme le fait de prolonger les procédures de divorce inutilement et de ne pas respecter les ententes, les conditions, les ordonnances ou les jugements.
Cette dernière option, en plus d’être exténuante pour la femme, permet aussi dans de nombreux cas d’augmenter les dépenses de la femme en honoraires, déplacements, etc. Dans plusieurs cas, la femme est dans l’obligation de demander des congés à son employeur afin de se rendre à ses rendez-vous ce qui peut avoir un impact important à long terme.
Si la situation de Marie te parle, n’hésite pas à nous contacter. Nous pouvons t’aider dans tes démarches, tu n’as pas à être seule.
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