Femmes et pauvreté : mythes et impasses
Quelques mythes à défaire : Pauvreté et emploi. Plusieurs pensent que toutes les personnes en situation de pauvreté ne travaillent pas. Or, la réalité est autre. « Des travailleuses à temps partiel ou même à temps plein ont recours aux banques alimentaires, un nombre accru de femmes de plus de 60 ans qui reviennent en emploi après la prise de la retraite. »
Pauvreté et syndicalisation. Plusieurs croient à tort que tous les emplois syndiqués sont de bons emplois, alors « qu’il y a beaucoup de postes à temps partiel, sur une liste de rappel et nombreuses occupent plus d’un emploi.
Itinérance en milieu rural. On parle d’errance en milieu rural. Pour quitter un climat malsain, laisser son appart trop cher, elles demeurent dans leur auto, impliquant des déplacements multiples pour éviter des amendes, ou hébergées temporairement chez des connaissances.
Endettement et surendettement. Problématiques répandues causant des stress immenses. En partie à cause de l’accès au crédit et à la société de consommation. Ces problématiques provoquent une incapacité de faire face aux imprévus (maladie, séparation, réparation, perte d’emploi).
Il existe des femmes sans aucun revenu, communément appelées « personnes sans chèque ». Parmi elles, il y aurait des femmes sans travail dont le conjoint a un salaire, des femmes immigrantes et parrainées et des femmes itinérantes.
Certains facteurs aggravent les conséquences de la pauvreté chez les femmes :
La violence conjugale, certaines ont dû laisser leur emploi à cause de la pression du conjoint; d’autres doivent quitter leur domicile.
L’absence ou l’insuffisance de transport en commun créent des contraintes pour trouver un emploi, accentuent l’isolement. L’accès aux ressources est limité il est difficile d’obtenir de l’aide. Souvent les femmes assurent la réponse aux besoins de leurs parents ou leurs enfants. En situation de pauvreté, nombreuses se privent de médicaments, de soins dentaires, visuels, professionnels par manque de revenus.
L’âge est un facteur aggravant; beaucoup de femmes âgées n’ont pas de Régie des rentes, elles ont que leur pension. Il y a plus de femmes qui vivent seules. Plus l’âge augmente, plus la proportion augmente. Il y a près de quatre fois plus de veuves que de veufs. Elles ont une espérance de vie plus longue. Des facteurs indiquent des conditions de santé moins bonne. La forte différence est celle du taux de détresse psychologique (9% de plus).
La pauvreté constitue une injustice sociale qui expose les femmes à un cercle vicieux de vulnérabilité. La pauvreté est multidimensionnelle et a des répercussions sur toutes les sphères de leur vie : personnelle, sociale, familiale, psychologique et physique.
Pour agir collectivement sur les enjeux liés à la pauvreté, une prise de conscience collective des réalités des femmes est primordiale!
Le Centre-Femmes de Beauce offre des services qui peuvent vous venir en aide. Consultez notre site : www.centrefemmesdebeauce.org 418 227-4037
Réseau des groupes de femmes Chaudière-Appalaches (RGFCA). (2019). Mise à jour de l’état de situation sur la pauvreté des femmes en Chaudière-Appalaches; Statistiques et constats régionaux; mise-a-jour-pauvrete-v-web.pdf (femmesca.com)
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