Gaétan Létourneau: de joueur à entraîneur
Pour souligner le 40e anniversaire des Condors du Cegep Beauce-Appalaches, Enbeauce.com vous propose une série de reportages avec d’anciens joueurs ou entraîneurs ayant marqué l’histoire de l’équipe. Cette semaine, celui qui a été joueur et entraîneur des Condors, Gaétan Létourneau.
Gaétan Létourneau a marqué l’histoire des Condors en étant membre de l’équipe non seulement comme joueur, mais également comme entraîneur-chef. En terme de longévité, il est le deuxième entraîneur avec le plus long règne à la barre des oiseaux avec 11 années de service.
Comme joueur, M. Létourneau a évolué avec les Condors de 1980 à 1982. Ce natif de l’Île d’Orléans s’est exilé en Beauce pour y étudier au Séminaire Saint-Georges. C’est ici qu’il a connu le football. En 1980, à 17 ans et à sa première année, le joueur de ligne défensive a permis aux Condors de remporter leur deuxième Bol d’Or de l’histoire. Ce Bol d’Or est l’un de ses plus beaux souvenirs.
« Nous avions toute qu’une ligne défensive cette année-là, se remémore-t-il. Probablement l’une des meilleures de l’histoire des Condors ».
L’année 1982 en est une dont il se souviendra longtemps. Malgré la défaite au match ultime, l’esprit de camaraderie dans l’équipe l’a particulièrement marqué.
« Je n’ai jamais revécu une année comme celle-là, l’esprit d’équipe était exceptionnel », dit-il.
Cette année-là, il a aussi été nommé joueur par excellence du circuit collégial.
Après avoir terminé son stage avec les Condors, M. Létourneau a joué au football jusqu’au niveau universitaire avec l’Université Acadia au Nouveau-Brunswick. Son talent lui a même permis de faire trois camps professionnels. Invité deux fois au camp des Tigercats de Hamilton et une fois au camp des Argonauts de Toronto, il n’a malheureusement pu se faire justice.
« Je suis passé près signer une entente, mais j’ai été malchanceux », a poursuivi M. Létourneau.
La faillite des Alouettes de Montréal à l’époque a fait que les joueurs de l’équipe étaient transférés partout à travers la ligue. Les postes étaient alors tous comblés.
Gaétan Létourneau l’entraîneur-chef
C’est en 1990 qu’il devient le 4e entraîneur-chef de l’histoire des Condors. Il a de la difficulté à ne raconter qu’un seul moment marquant de son passage comme entraîneur, mais l’année 1997, Gaétan Létourneau a eu sous la main l’attaque la plus productive de l’histoire des Condors.
« Nous avions marqué plus de 400 points dans l’année. Notre attaque était menée par Jessy Gagné et Philippe Couillard », dit-il.
Dans les années 90, les Condors étaient toujours une des meilleures équipes académiques. Les joueurs terminaient leurs études en deux années, ce qui en faisait une équipe très jeune.
« Nous avions des joueurs de 17 ou 18 ans et quelques-uns de 19 ans. Des équipes comme le Vieux-Montréal étaient composées de joueurs de plus de 20 ans. Cela fait une énorme différence à cet âge », dit M. Létourneau.
M. Létourneau n’a jamais voulu retarder les études d’un joueur afin d’avoir une équipe plus forte l’année suivante.
« Mon but était de former des athlètes étudiants. En 1997, nous avions huit joueurs sur l’équipe d’étoiles. Ces huit joueurs ont terminé leur Cegep en deux ans », dit-il fièrement.
Recruteur
Depuis 2001, Gaétan Létourneau occupe le poste d’informateur scolaire au Cegep. Il a le rôle de recrutement, de promotion et de marketing pour l’établissement. Avec la baisse de clientèle au début des années 2000, les temps s’annonçaient difficiles pour le Cegep.
« C’est un peu comme un recruteur », résume-t-il
Le Cegep projetait de passer de 1300 étudiants à 900.
« Cette année, c’est 1800 étudions que nous accueillons. Nous avons la plus grosse progression au Québec », rajoute M. Létourneau.
Encore aujourd’hui, Gaétan Létourneau reçoit des lettres de remerciements d’anciens joueurs qu’il a eus sous sa gouverne. Il se souvient d’un en particulier qu’il avait éjecté de l’équipe à l’époque. Il lui a écrit pour le remercier de l’avoir mis dehors de l’équipe à l’époque. Cela a été comme un signal d’alarme pour lui. Ce joueur a aujourd’hui un excellent travail et des enfants.
« C’est la première fois que je reçois des remerciements pour avoir congédié quelqu’un », termine-t-il en riant.
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