Malgré des avancées
Les négociations entre Postes Canada et le syndicat dans l’impasse
Les discussions entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) ont échoué cette semaine, laissant les négociations pour de nouvelles conventions collectives dans une impasse.
Alors que certains progrès avaient été réalisés sur des enjeux clés, des divergences majeures ont mené à la suspension des pourparlers.
Selon le syndicat, Postes Canada aurait tenté de limiter les droits juridiques du syndicat concernant une contestation constitutionnelle en cours. Cette plainte porte sur l’utilisation de l’article 107 par le ministre du Travail, qui avait mis fin à une grève précédente. « Postes Canada a clairement montré qu’elle accordait plus d’importance à ses minces intérêts juridiques plutôt qu’à ceux des travailleuses et travailleurs, qui ont besoin de bons emplois stables et d’un service postal public vigoureux. », a dénoncé Jan Simpson, présidente nationale du STTP, dans un communiqué publié le 17 janvier.
Le syndicat affirme également que la société d’État aurait tenté de faire pression pour qu’il renonce à ses droits fondamentaux, une demande jugée inacceptable. Malgré les avancées sur des dossiers tels que le nouveau système de mesure du travail des facteurs et factrices rurales et suburbaines (FFRS), le STTP a quitté la table des négociations, se disant déçu par l’approche de Postes Canada.
Postes Canada prône la stabilité
De son côté, Postes Canada a mis l’accent sur sa volonté de conclure des ententes négociées afin de mieux répondre aux besoins du pays et d’assurer des emplois stables pour ses employés.
La société a également rappelé que la plainte constitutionnelle du STTP complique les discussions. « Le STTP étant d’avis que toute nouvelle convention est susceptible d’être invalidée à l’issue de sa plainte constitutionnelle, la tenue de négociations constructives est impossible jusqu’à ce que le Conseil canadien des relations industrielles rende sa décision », a déclaré Postes Canada dans un communiqué de la même date.
La société a souligné son engagement à offrir un service postal fiable et à éviter de futures perturbations pour sa clientèle.
Prochaines étapes : la commission d’enquête
Les deux parties se tourneront désormais vers la Commission d’enquête sur les relations de travail, dont les premières audiences sont prévues les 27 et 28 janvier. Cette commission analysera non seulement le conflit actuel, mais également la situation financière et concurrentielle de Postes Canada.
Malgré la suspension des négociations, les deux parties se disent déterminées à trouver une issue favorable. « La lutte pour conclure les conventions collectives que nous méritons se poursuit », a conclu Jan Simpson, encourageant les membres à rester solidaires.
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