Prolongation de carrière
La FADOQ préoccupée par certains changements au crédit d’impôt
Par Salle des nouvelles
Bien que le Québec soit dans une situation financière difficile, le Réseau FADOQ est d’avis que le gouvernement aurait dû progressivement augmenter l’âge d’admissibilité du crédit d’impôt pour prolongation de carrière, plutôt que de le faire passer de 60 à 65 ans dès l’an prochain.
C'est du moins ce qu'a indiqué la présidente de l'organisme, Gisèle Tassé-Goodman, en réaction à la mise à jour économique présentée par le ministre des Finances du Québec jeudi dernier.
Le retrait de cette mesure incitative pour les personnes de 60 à 64 ans pourrait exercer une influence sur leur volonté de revenir ou de rester sur le marché du travail.
« Plusieurs de nos membres admissibles à cette mesure nous affirment que ce crédit d’impôt joue un rôle dans leur décision de travailler. Nous sommes conscients de la situation budgétaire du Québec. Toutefois, les entreprises québécoises comptent sur la main-d’œuvre d’expérience et il ne faudrait pas que leur taux d’emploi chute », a expliqué Mme Tassé-Goodman.
De plus, il y aura un impact sur le portefeuille des travailleurs et travailleuses à faible revenu de 60 à 64 ans pour qui ce crédit faisait une différence dans leurs finances personnelles.
" Nous sommes très déçus de cette décision. Depuis les dernières années, le retour des travailleurs d'expérience sur le marché du travail est important et nous considérons que cette option est l'une des solutions à la problématique des ressources humaines vécue par les entreprises. C'est dommage, qu'encore une fois, les aînés subissent les contre-coups des politiques gouvernementales."
Néanmoins, l'organisme appuie les modifications au crédit d’impôt qui ciblent la main-d’œuvre à plus faible revenu de 65 ans et plus ainsi que l’augmentation de l’aide maximale qui passera de 1 540 $ à 1 750 $.
La main-d’œuvre d’expérience: une richesse
Ce crédit d’impôt fait partie d’un bouquet de mesures qui encouragent les travailleurs et travailleuses d’expérience à poursuivre leur carrière. À un certain degré, ce crédit a contribué à la baisse de l’écart de taux d’emploi entre le reste du Canada et le Québec chez les 60 ans et plus.
«Nous sommes très déçus de cette décision. Depuis les dernières années, le retour des travailleurs d'expérience sur le marché du travail est important et nous considérons que cette option est l'une des solutions à la problématique des ressources humaines vécue par les entreprises. C'est dommage, qu'encore une fois, les aînés subissent les contre-coups des politiques gouvernementales», a fait valoir de son côté, le directeur général de la FADOQ régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, Michel Beaumont.
«Au Réseau FADOQ, nous le soulignons depuis longtemps: la main-d’œuvre d’expérience est une richesse pour le monde du travail. Il s’agit d’une main-d’œuvre fiable, dont la présence peut permettre le transfert de connaissances et amoindrir les effets de la pénurie dans plusieurs secteurs. La mixité intergénérationnelle favorise les échanges entre les générations, ce qui est bénéfique pour notre société», a conclu la présidente.
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.