Un possible arrêt de travail dès novembre
Postes Canada : un mandat de grève approuvé à 95 % par le syndicat
Les discussions entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) se sont intensifiées, ce vendredi 25 octobre, avec un mandat de grève récemment accordé au syndicat par plus de 95 % des travailleurs.
Ce mandat concerne 55 000 employés, répartis entre les facteurs urbains, qui ont voté à 95,8 % en faveur de la grève, et les facteurs ruraux et suburbains, qui se sont prononcés à 95,5 % pour ce mandat. En cas de grève, celle-ci ne pourrait débuter avant le 3 novembre et exigerait un préavis de 72 heures.
Les négociations, amorcées en novembre 2023, se déroulent dans un contexte difficile pour Postes Canada. Selon le communiqué de l’entreprise, datant de ce vendredi 25 octobre, la société fait face à des défis financiers importants, ayant enregistré une perte d’exploitation de 490 millions de dollars dans les six premiers mois de 2024. Pour éviter une interruption de service pendant la période des Fêtes, les deux parties sont encouragées à trouver un terrain d’entente avant la date limite.
Propositions de Postes Canada et contre-offres du syndicat
Comme l’indique le communiqué de Postes Canada, l’entreprise a soumis des offres le 25 septembre visant à répondre aux préoccupations des employés tout en tenant compte des contraintes financières. Parmi les mesures proposées, Postes Canada offre une augmentation salariale de 10 % sur quatre ans, la protection des régimes de retraite, ainsi que des améliorations aux droits de congé. L'entreprise s’est également engagée à maintenir une protection salariale contre l’inflation imprévue.
Du côté syndical, le STTP a présenté des contre-offres le 7 octobre, en soulignant que des changements sont nécessaires pour répondre aux besoins de ses membres, alors que la Société cherche de son côté à adapter son modèle de livraison pour offrir un service de colis sept jours sur sept. Postes Canada a également exprimé son engagement à travailler vers une fusion des unités de négociation pour une convention collective unifiée.
Alors que la période de réflexion de 21 jours se poursuit, un médiateur a été nommé par le gouvernement fédéral le 15 octobre pour accompagner les négociations. Cette période, qui se terminera le 2 novembre, marque la dernière étape avant qu’un arrêt de travail soit envisageable.
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