Ne pas fermer les yeux face à l’itinérance
Par Alex Drouin, Journaliste
Certes, la région n’a pas les mêmes problèmes que Montréal ou que Québec, mais il y en a ici, aussi, de l’itinérance. Qu’ils soient sans-abri dans la métropole ou dans la capitale, c’est important de réaliser qu’ils existent.
« Il ne faut pas fermer les yeux lorsqu’on les regarde, a fait part l’agente de liaison au Bercail, Emilie Vachon. Il faut leur sourire, leur serrer la main, ou du moins, réaliser qu’ils sont là. Ce serait un bon moyen de réaliser que ce sont des personnes humaines. »
Trop souvent, il arrive à monsieur et madame Tout-le-monde de détourner le regard lorsqu’ils voient une personne itinérante dans la rue. « En lui souriant, on lui fait comprendre qu’elle fait partie de notre quotidien et ça peut faire une bonne différence. »
C’est sous le thème « On a tous un rôle à jouer, lequel ? » qu’aura lieu la Nuit des sans-abris le 20 octobre. Ce sera une neuvième année consécutive qu’au Bercail participe à l’évènement.
Dès 18 h dans le stationnement de Place Centre-Ville, la population est invitée à participer à l’évènement. « Ce sont des personnes qui ont des choses intéressantes à raconter. On peut apprendre de leur vécu et de comment elles vivent. »
Mme Vachon a fait savoir que même s’il s’agissait d’une goutte d’eau dans l’océan, des actions à la sensibilisation face à l’itinérance et à la pauvreté ne demeurent pas moins symboliques et significatives à la prise de conscience collective d’une réalité dramatique.
Questionnée sur la réalité de l’itinérance dans la région, Mme Vachon a remarqué qu’il y en avait, certes, mais qu’elle était différente. « Ici, ce sont davantage des personnes qui n’ont pas de logement sécuritaire. »
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