Le CBA en désaccord avec les compressions dans les Cégeps
Le Cégep Beauce-Appalaches s’est dressé aussi contre la nouvelle compression budgétaire imposée au réseau collégial public par le gouvernement du Québec. Cette coupe qui s’ajoute à celle de 31,3 M$ subie en mai dernier vient en contradiction avec le discours gouvernemental prônant que l’éducation est une priorité.
« La compression arrive en pleine année scolaire, précise le directeur général du Cégep Beauce-Appalaches, Michel Louis Beauchamp. Il faut éviter qu’une telle situation ne se reproduise. Le gouvernement du Québec doit donc assurer la stabilité du financement du réseau collégial dès maintenant et au cours des prochaines années. C’est la seule façon de maintenir la pérennité et la qualité des services d’enseignement collégial dans tout le Québec ».
Le Cégep Beauce-Appalaches demande au gouvernement de stopper les compressions «surprises». Il souhaite que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport établisse avec le réseau collégial une planification financière à plus long terme, par exemple sur un horizon de cinq ans. « Le Cégep Beauce-Appalaches offre à ses étudiants des services d’une grande qualité, ajoute M. Beauchamp. Nous entendons continuer à les offrir malgré cette nouvelle ponction dans le budget du réseau collégial. Le gouvernement doit comprendre que la stabilité du financement du réseau est essentielle au maintien de la qualité des services aux étudiants ».
Le CBA comme la Fédération des cégeps décrie que les cégeps subissent 24 % de la compression imposée à l’éducation alors que leur financement est de 14 % du budget total du Ministère. Elle trouve ces nouvelles compressions fort contradictoires puisqu’elle est appelé à renforcer sa contribution face aux défis auxquels le Québec est confronté, notamment en matière de formation d’une main-d’œuvre qualifiée dont les entreprises ont de plus en plus besoin.
Acteur socioéconomique de la région, le Cégep Beauce-Appalaches espère que les compressions budgétaires à répétition ne viennent pas affecter le développement régional.