François Houle veut inspirer les gens
La vie de François Houle a basculé le 19 novembre 2005, celui-ci a été obligé de se faire amputer le bras à la suite d'un violent accident de voiture. Aujourd'hui, celui-ci veut inspirer les gens en démontrant sa rage de vivre.
Le Georgien se remémore cette date fatidique comme si c'était hier. « Je ne devais pas sortir lors de cette journée, j'étais épuisé. Un ami proche m'a appelé et m'a demandé si je voulais sortir. J'ai accepté, car je ne l'avais pas vu depuis un petit bout et nous avons fait la fête avec beaucoup d'alcool et un peu de drogue. J'ai décidé de prendre ma voiture quand même et j'ai vraiment pris la mauvaise décision », affirme Houle avec émotion.
Celui-ci a percuté 12 poteaux de clôture avant de percuter un mât de métal. L'impact a été tellement violent que le mât a plié. « Mon bras droit a été sectionné et ne tenait que par la chair, j'ai également eu le sternum cassé, un traumatisme crânien léger et j'ai perdu deux dents », dit-il. Ce dernier a passé très près de la mort, perdant beaucoup de sang. Les dommages étaient si importants qu'après quelques heures à l'hôpital de Saint-Georges, Houle a été transféré dans un hôpital de Québec.
François Houle n'a pas perdu son bras dès le début, il a combattu pour garder l'usage de celui-ci pendant neuf mois.
Épuisé par les complications qui nécessitent beaucoup d'opérations, Houle prend la décision de se faire amputer en août 2006. « J'ai pris la décision, car je n'avais pas le choix. Aucune claque n'aurait pu faire aussi mal. J'ai trouvé ça très difficile de l'annoncer à ma famille. Je vous jure que la présence de ma famille a été importante lors de ces jours. Je me considère chanceux d'avoir toujours obtenu leur appui », mentionne Houle avec émotion.
Trois semaines plus tard, il est admis au Centre de réadaptation physique François Charron à Québec. « J'ai appris beaucoup sur moi-même là-bas et j'ai développé ma patience. Les gens sur place m'ont démontré qu'on pouvait faire de grande chose malgré nos handicaps », dit-il
L'enfer
La vie de François Houle n'a pas été de tout repos pendant quelques années. « Karine, ma copine du moment ne l'a pas eu facile avec moi. Elle me supportait toujours et moi j'étais détestable. Je ne le réalisais pas avant, mais je le réalise aujourd'hui. Nous sommes toujours amis aujourd'hui, je lui en dois beaucoup », avoue le Georgien.
Ce dernier est tombé dans l'alcool pour noyer sa peine et sa colère intérieures. « Je n'avais plus d'emploi et je n'avais pas de scolarité. J'ai tenté des retours à l'école, mais rien ne fonctionnait. Je n'avais aucune estime de moi, aucune confiance en mes moyens. J'ai fait trois tentatives de suicide entre 2006 et 2012. Je semblais bien vivre devant le monde, mais lorsque j'étais seul, je voulais mourir », déclare-t-il en retenant ses larmes.
Celui-ci n'a d'ailleurs qu'un regret dans sa vie. « Avoir commencé à consommer de l'alcool. Mon père me l'avait bien dit de faire attention », affirme-t-il sans hésitation.
Le réveil
Houle est maintenant sobre depuis 2011. Il est retourné à l'école et a même fait un cours en vente et conseils, il a d'ailleurs obtenu trois méritas dans ce cours. « Je ne me suis pas encore placé, car je ne suis pas encore convaincu si je veux aller dans ce domaine. J'ai toutefois atteint un objectif », dit-il avec le sourire. Pendant ce cours, celui-ci a réalisé qu'il acceptait son amputation.
Le positif était de retour dans la vie de Houle, étant même invité par un ancien professeur à faire des conférences. « Je préfère travailler avec les jeunes qu'avec les adultes pour le moment, mais j'adore raconter mon histoire. Je dis aux jeunes de ne pas se laisser intimider et d'être fiers de leur personne », mentionne Houle qui a maintenant 33 conférences à son actif. Celui-ci sera bientôt du projet de conférences du groupe Desjardins, « Ma vie, mes passions ».
Ce dernier s'entraîne environ trois fois par semaine au Studio Santé Gym et espère monter dans un ring pour affronter un autre boxeur qui n'aura qu'un seul bras. « Plusieurs me disent au gym que je les inspire quand il me voit m'entraîner. Je suis à la recherche d'un adversaire. Il s'agirait pour moi non seulement d'un rêve, mais d'un accomplissement extraordinaire. Je démontrerais que c'est vrai, il n'y a aucune limite », affirme-t-il le sourire rayonnant.
Houle a survécu à un gros accident en novembre 2014 alors qu'un camion semi-remorque l'a percuté. Celui-ci s'en est tiré avec un intestin fissuré. « Je suis toujours en vie. J'ai toujours été croyant et laissez-moi vous dire que j'ai de bons anges gardiens. La vie continue et je ne reculerai jamais devant les prochains défis », dit celui qui s'est fait tatouer le mot « fighter » sur le bras gauche.
Quel serait le dernier message que l'homme de 31 ans pour conclure ? « N'abandonnez jamais, peu importe les épreuves. C'est la vie », conclut l'homme qui inspire les gens.
11 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
Danielle. Xx