Une surveillance accrue dans les résidences pour personnes âgées
Au mois de juin prochain, les résidences pour personnes aînées qui offrent plus de deux services à leurs locataires devront assurer une surveillance 24 heures par jour, sept jours par semaine.
Il s’agit «d’une excellente décision prise par le gouvernement du Québec», mentionne la présidente de l’Association québécoise de défense des droits des retraités et préretraités de la région Beauce-Etchemins (AQDR B-E), madame Hélène Morin.
En adoptant la Loi 16 et ses règlements, le gouvernement Marois a convenu que les personnes âgées autonomes ou en légère perte d’autonomie qui habitent les résidences pour personnes aînées «ont le droit légitime de toujours se sentir en parfaite sécurité, et ce, 24 heures par jour et 7 jours par semaine. Cette loi et ses règlements sont le résultat de la concertation de partenaires et d’acteurs clés du milieu qui ont à cœur le mieux-être et la sécurité de nos aînés», indique la présidente Morin.
Un bémol
L’AQDR Beauce-Etchemins déclare toutefois son désaccord avec la recommandation formulée par le Groupe de ressources techniques habitation Lévy (GRT) qui suggère au ministre Réjean Hébert que les résidences pour les personnes aînées de moins de 80 logements soient exemptées de l’application de cette loi. Pour ces derniers, la surveillance des personnes ainées qui habitent ces résidences sera plutôt assurée par des moyens électroniques comme des chaînettes, des bracelets ou des pendentifs. «La surveillance à distance proposée par le GRT n’est pas acceptable», mentionne la présidente de l’AQDR Beauce-Etchemins, ce moyen étant destiné à des personnes seules à domicile.
Ajustements
L’adoption d’une nouvelle loi apporte toujours des changements et des ajustements plus ou moins importants. «En adoptant cette loi et ses règlements, le gouvernement Marois savait pertinemment que certains regroupements de résidences privées pour aînés pourraient se braquer et crier au loup en cherchant à faire peur au monde par l’utilisation de statistiques plus ou moins douteuses. Cette stratégie n’a pas sa place surtout lorsque des groupes de personnes aînées et vulnérables sont en cause. C’est pourquoi, l’AQDR Beauce-Etchemins invite le ministère de la Santé à suivre de très près l’application de cette nouvelle loi et de ses règlements et d’en faire un bilan exhaustif au bout d’une année ou deux avant d’apporter quelques changements que ce soit», conclut la présidente Morin.