Reprise des travaux à l'Assemblée nationale
«Je suis la voix des gens de mon comté» — Le député Luc Provençal
« Mon devoir, c'est de dire ce que les gens ont à dire. Je suis la voix des gens de mon comté et je vais continuer à être la voix des gens de mon comté. On m'a élu pour ça. »
Pour le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, c'est le leitmotiv de son travail, sa principale ligne directrice de fonction, a-t-il partagé dans une rencontre de presse à son bureau de Sainte-Marie, la veille de la reprise des travaux parlementaires à l'Assemblée nationale, qui commencent aujourd'hui.
L'homme de 68 ans — en âge, il est le doyen des députés québécois — n'affiche pas d'air contrit d'être sorti des rangs de son parti, à quelques reprises au cours de la dernière année, sur des dossiers comme l'abolition du 3e lien et la subvention aux Kings de Los Angeles.
« C'est dans ma nature » de rapporter ce que les commentants lui partagent sur le terrain, fait remarquer M. Provençal. Même s'il a rué dans les brancards, il entretient encore de « très bonnes relations » avec son chef et premier ministre du Québec, François Legault, a-t-il affirmé. La semaine dernière, la Coalition Avenir Québec a tenu un caucus pré-sessionnel à Sherbrooke, au cours duquel M. Legault a invité ses députés à « se recentrer sur les priorités » du programme électoral.
À cet égard, avec ses collègues du caucus régional de Chaudière-Appalaches, il veut s'assurer que le rapport du CDPQ-Infra, sur le projet de transport collectif à Québec (tramway), comprendra une proposition de 3e lien qui sera bel et bien publiée en juin prochain. « Il ne doit pas y avoir de retard pour que l'on puisse vraiment avoir l'orientation [quant au type d'infrastructure]. » De son point de vue, c'est un pont qui doit être construit, plutôt qu'un tunnel, en raison de coûts moindres, d'un plus court calendrier de réalisation et de la diversité des véhicules qui vont le traverser, incluant le transport de matières dangereuses.
Fermeture d'Olymel: un coup dur
Dans son bilan de la dernière année, le seul dossier pour lequel le député de Beauce-Nord exprime des regrets est la fermeture définitive, en décembre, de l'abattoir Olymel à Vallée-Jonction.
« J'ai une grosse déception, c'est Olymel, de ne pas avoir pu maintenir cette activité économique majeure pour notre région [...] Les producteurs de porcs, particulièrement les indépendants, sont fortement pénalisés par les nouveaux coûts de transport qu'ils doivent assumer », a déclaré l'élu de Beauce-Nord. Des programmes de soutien pourraient peut-être voir le jour à ce sujet. « Je peux m'engager à faire la démarche mais je ne peux pas m'engager du résultat », a-t-il fait remarquer.
La perte est aussi importante, en terme de main d'oeuvre, alors que des 123 travailleurs étrangers temporaires employés à Vallée-Jonction, 69 ont été relocalisés chez Olymel, en dehors de la Beauce, et environ une vingtaine sont retournés dans leur pays d'origine. Il a tenu quand même à féliciter le comité de reclassement des employés, tant étrangers qu'indigènes, qui a fait «un travail énorme.»
Par contre, il est des plus fiers de la réhabilitation du chemin de fer de Québec Central, entre Vallée-Jonction et Thetford Mines, qui s'étend sur 52 kilomètres, un investissement de 440 M$. Les travaux ont démarré en 2023, dont la construction d'un pont ferroviaire sur la rivière Chaudière.
La voie servira entre autres à l'entreprise KSM, pour l'acheminement de fertilisants agricoles, qui seront fabriqués dans la future usine de Tring-Jonction. Le gouvernement du Québec a injecté quelque 21 millions $ dans le projet.
Aussi, au cours des 15 derniers mois, le député a annoncé divers soutiens financiers: 9.6 M$, pour la réfection de routes (Saint-Odilon, Tring-Jonction, Saint-Alfred); 5,4 M$ pour le site du centre de transbordement de Saint-Lambert-de-Lauzon; 2 M$ pour la rénovation de l'hôtel de ville de Saint-Joseph; 1,7 M$ pour électrifier le transport scolaire; 680 000$ à Ovascène pour la mise à niveau de la Salle Méchatigan (auquel projet, une bonification de 140 000 $ devrait être annoncée sous peu); 550 000$ à Cultiver pour partager, un entrepôt de légumes frais dans l'ancienne église de Saint-Alfred; une enveloppe de fonctionnement de 570 000$ à Marius B. Musée installé à Saint-Joseph-de-Beauce; et enfin, un total de 200 000$ à Saints-Anges et Sainte-Marguerite dans le cadre du programme MADA (Municipalité amie des aînés).
En finir avec la piste cyclable
Luc Provençal espère que 2024 sera l'année où la piste cyclable sera complétée d'un bout è l'autre avec la construction de la passerelle de la rivière Calway et la mise en place d'un passage sécuritaire aux Rapides-du-Diable à Beauceville. « Il faut garder en mémoire que le promoteur est la MRC Beauce-Centre et le propriétaire est le ministère des Transports. J’ai grandement facilité les échanges entre les deux organisations dans les derniers mois et le tout chemine fort bien. Une fois que le tout sera bien « attaché », n’ayez crainte, une annonce officielle suivra », de dire l'élu, qui voit passer ce dossier sur sa table politique depuis 2005.
Par ailleurs, les sept projets de CPE dans Beauce-Nord, qui ont obtenu un appui de Québec, cheminent, a-t-il signalé. Il espère des mises en chantiers, quelque part au début 2024 pour accueillir des enfants dans les nouvelles installations à la fin de l'année à Saint-Jules (36 places), Sainte-Marie (134 places), Frampton (62 places), Sainte-Hénédine (62 places), Scott (62 places) et Beauceville (78 places).
À Sainte-Marie, il poursuivra son soutien à l'administration locale pour la relocalisation, hors de la zone inondable de l'hôtel de ville et de la bibliothèque, via le PRAFI (Programme de résilience et d'adaptation face aux inondations).
Aussi, toujours à cet endroit, la construction de l'école Maribel 2.0 devrait aboutir cette année, avec un accueil des élèves, prévu au début de 2025.
Enfin, le député a indiqué qu'il demeure en constantes discussions avec les maires et la direction du Centre de services scolaires de la Beauce-Etchemin en lien avec l’explosion démographique dans certaines localités de la Nouvelle-Beauce, qui ont un impact sur la capacité d'accueil de la polyvalente Benoit-Vachon et du CFP des Bâtisseurs.
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