Contrairement à neuf autres régions
Les élèves de la Beauce échappent au masque en classe, pour le moment
La rentrée scolaire se fera sous le signe de la prudence cet automne. Le masque sera finalement obligatoire dans les classes de neuf régions de la province, mais pas en Beauce pour le moement, d'après ce qu'a annoncé ce mardi en conférence de presse le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
« Le variant Delta continue d’inquiéter et nous force à avoir une approche prudente », a mentionné M. Roberge.
Dans les régions concernées, les élèves à partir de la première année du primaire seront ainsi obligés de porter le masque en classe, en plus des aires communes telles que les corridors et le transport scolaire, comme le ministre l’avait annoncé lors de la mise à jour du 11 août dernier.
« On veut garder les élèves à l’école. On veut éviter le plus possible de basculer en enseignement à distance. On veut des écoles sécuritaires, on veut que nos enfants apprennent, aient l’occasion de jouer et de voir leurs amis », explique M. Roberge, qui dit faire de cet enjeu une question fondamentale dans la prise de décision avec la Santé publique.
Le port du masque sera restreint à neuf régions, soit le Centre-du-Québec, l’Estrie, Lanaudière, les Laurentides, Laval, la Mauricie, la Montérégie, Montréal et l’Outaouais. « C’est une mesure préventive et prudente », assure le ministre de l’Éducation.
Il dit toutefois faire appel au gros bon sens en permettant de l’enlever lors d’épisodes de chaleur accablante. Le personnel scolaire pourra aussi enlever le masque en classe, à condition de respecter les recommandations de la CNESST comme conserver une distance de deux mètres ou avoir une barrière physique comme un plexiglas.
Les étudiants en formation professionnelle et générale aux adultes seront quant à eux considérés comme ceux en enseignement supérieur, où le masque est exigé en classe.
M. Roberge appelle au sens des responsabilités et à la bienveillance des parents qui pourraient être inquiets et ainsi se montrer rassurants face aux différentes mesures.
« Ce n’est pas une situation idéale, ce n’est pas ce qu’on souhaitait au début de l’été, mais il faut prendre acte de la situation, de ce qui se passe ailleurs dans le monde et la montée du variant Delta », déplore-t-il.
Gestion de la quatrième vague
Des enquêtes épidémiologiques seront toujours faites pour chacun des cas recensés dans les établissements scolaires, mais cette fois-ci avec des critères modulés comme la région concernée, le nombre de cas, le port du masque et la vaccination. « On va agir sans relâche sur le front de la gestion des cas de COVID-19 », a indiqué M. Roberge.
Des tests de dépistage rapides seront d'ailleurs déployés graduellement dans le réseau scolaire dès la rentrée. « C’est un outil de plus dans notre coffre pour garder nos écoles ouvertes », a confirmé M. Roberge.
Les consignes sanitaires, qu'il souhaite temporaires, pourraient changer en fonction de la situation épidémiologique de chaque région, notamment le port du masque.
Le ministre ajoute que cela dépendra aussi de la vaccination. « La campagne va bien, mais on en veut encore plus », a-t-il déclaré. Actuellement, un total de 85,2% des 12 à 17 ans ont reçu au moins une dose et 76,7% de cette tranche d’âge ont eu une deuxième dose ou ont un rendez-vous éminent pour la recevoir.
Des journées de vaccination coordonnées avec certaines écoles sont prévues cet automne en utilisant entre autres le transport scolaire, mentionne M. Roberge.
Activités parascolaires
La ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, qui était aussi présente lors de cette conférence de presse, a apporté des précisions sur la tenue d’activités parascolaires.
Les élèves du primaire pourront participer à ces activités dans des conditions dites normales, alors que ceux au secondaire devront présenter une preuve vaccinale, et ce dans l’ensemble des régions du Québec.
Le passeport sera exigé dans les activités intérieures et extérieures, dans le cas de sports d’équipe où il y a des contacts fréquents ou prolongés. Mme Charest donne en exemple le hockey, le soccer et le football.
Les sports qui font partie de l’offre du programme d’éducation, incluant la concentration sport étude, ne seront pas restreints à cette mesure, à l’exception de compétitions interscolaires.
« On a fait le choix d’être prudent et évidemment c'est pour ça qu’on applique le passeport vaccinal dans les activités parascolaires et sportives à l’école, mais parce qu’elles sont si importantes pour les jeunes, je pense que c’est une mesure qui va faire en sorte qu’ils vont pouvoir les reprendre », estime Mme Charest.
Dans le cas d'éclosion, certaines activités pourraient être retirées temporairement. La ministre rappelle cependant que le meilleur moyen d'éviter une telle situation est de participer à l’effort de vaccination contre la COVID-19.
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