Tournée du politicien dans la province
Des maires manitobains ne veulent pas de Maxime Bernier chez eux
Des maires, membres de l'Association des municipalités bilingues du Manitoba (AMBM), dénoncent la série de rassemblements organisés par le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, sur leur territoire, qui débute à partir d’aujourd’hui.
Le président de l'organisme, Ivan Normandeau, et ses homologues Justin Bohémier (Municipalité rurale de Taché), Raymond Maynard (Village de Saint-Pierre-Jolys) et le préfet Darrel Curé (Municipalité rurale de De Salaberry), ont émis une déclaration conjointe, dans le même sens que celle du Premier ministre Brian Pallister, pour signifier à M. Bernier qu’il n’est pas le bienvenu au Manitoba.
Au prorata de la population, cette province présente actuellement le pire scénario au pays quant aux cas de COVID-19, et « c’est dans ce contexte déplorable que le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, amorce sa tournée manitobaine » avec un discours pour faire sauter toutes les mesures sanitaires alors que la pandémie est loin d'être terminée, ont indiqué les élus par voie de communiqué de presse.
« Maxime Bernier est connu comme un spécialiste de la surinterprétation des faits et de l’association d’idées douteuses. En période de crise, il choisit de miser sur la peur et le désespoir des gens pour faire de la récupération politique. Depuis les débuts de la pandémie, il s’associe avec des groupes s’opposant aux mesures sanitaires, au port du masque et à la vaccination. Dans le cadre de sa tournée de manifestations pancanadienne, il confronte volontairement les règles sanitaires et cumule les amendes pour non-respect des mesures de santé publique », ont-ils fait remarquer tout en indiquant que le politicien beauceron « fait partie du problème et non de la solution. »
Les maires ont invité le chef du PPC à transformer son discours au lieu d’alimenter la division, la peur et l’intransigeance.
Besoin d'argent
La veille de son arrivée dans cette province de l'Ouest canadien, Maxime Bernier avait envoyé un message courriel à ses membres.
« Je visiterai le Manitoba au cours des trois prochains jours. C'est-à-dire, si le despote provincial Brian Pallister et ses hommes de main n'essaient pas de m'arrêter. J'ai reçu une lettre de menace de Mike Leblanc, gestionnaire de l'Unité de protection de la santé du ministère de la Santé du Manitoba. Il dit que je ne peux pas assister aux rassemblements et que je dois me mettre en quarantaine à mon hôtel pendant toute la durée de mon séjour. Je n'ai pas l'intention de renoncer à mes droits constitutionnels «, peut-on lire dans le message.
Le chef du parti explique que rencontrer des Canadiens sur le terrain à travers le pays, pour leur transmettre le message du PPC, implique beaucoup de travail et de planification de la part de nombreuses personnes.
« Cela coûte aussi de l'argent. Et même si ça semble bizarre de dire cela, c'est dangereux de nos jours au Canada. J'ai reçu cinq billets d’infraction jusqu'à présent. Et je pourrais être arrêté au Manitoba. J'ai besoin de votre aide pour continuer ce combat. S.v.p. faites un généreux don de 10$ aujourd'hui au Parti populaire, ou tout montant que vous pouvez vous permettre », conclut-il.
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