Maxime Bernier réplique à un éditorialiste de La Presse
Dans une lettre ouverte au quotidien La Presse, parue dimanche, le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, a défendu la décision de son gouvernement d’abolir le caractère obligatoire du questionnaire long du recensement. Selon le député beauceron, il n’est pas justifié de forcer les gens à répondre à des questions importunes sous la menace d’une amende de 500 $ ou d’une peine d’emprisonnement de trois mois. Celui-ci ajoute que les entreprises ou groupes de pression, qui profitent de ces informations, devraient payer eux-mêmes pour ces enquêtes qui répondront à leurs besoins.
Le député de Beauce voulait ainsi répliquer à l’éditorialiste de La Presse André Pratte, qui affirmait dans son éditorial du 20 juillet, que ces données sont utilisées par un immense éventail de personnes et d’institutions. M. Bernier se demande pourquoi les groupes de pression et certains médias s’insurgent contre cette décision alors qu’un récent sondage prouve que la population appuie dans une proportion de 49 % le projet du gouvernement. Pour M. Bernier, cette controverse illustre bien que les groupes de pression, qui exigent des faveurs de l’État, ont beaucoup trop d’influence sur les débats publics. Le député de Beauce ajoute que la controverse actuelle dans les médias est une preuve évidente qu’ils ont les moyens pour le faire. Or, la population n’a ni les ressources ni le temps de s’organiser comme les groupes de pression.
La population, et non les groupes de pression
Maxime Bernier affirme qu’il représente la population et non les groupes de pression. Celui-ci aurait espéré que l’éditorialiste de La Presse reconnaisse la légitimité de l’action de son gouvernement même s’il ne l’approuve pas, plutôt que de la qualifier de « comble de la bêtise ». Si les débats étaient plus équilibrés, on ne confondrait pas les positions des éditorialistes et des groupes de pression avec celle de la population, a conclu le député de Beauce.