François Fecteau amèrement déçu de l’annonce de Maxime Bernier
Le maire de Ville de Saint-Georges, François Fecteau, s’est dit amèrement déçu de l’annonce faite par le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier dans le dossier du complexe culturel et de l’unité muséologique. À la lumière de cette annonce, la Ville se voit privée d’aide financière dans le projet.
Ce matin, le député beauceron a confirmé lors d’un point de presse que le fédéral ne participera pas au financement de salle de spectacle puisqu’il n'y a aucune confirmation que la Ville puisse réaliser le projet d’ici le 31 mars prochain. Rappelons que M. Fecteau a souligné que la tenue d’un référendum mettait en péril la réalisation de la salle, car les délais pour tenir un référendum repoussaient d’autant la réalisation des travaux.
Pour ce qui est de l’unité muséale, le fédéral serait prêt à investir le tiers du projet à condition que le gouvernement du Québec soit l’autre partenaire. « Pour son offre de contribuer au 1/3 du coût des travaux de l’unité muséologique, le député Bernier sait très bien qu’à maintes et maintes reprises, le provincial a refusé toute contribution pour la partie muséale. Sa seule contribution étant celle du ministère de la Culture et entièrement dédiée à la salle de spectacle. L’annonce faite aujourd’hui n’équivaut donc à rien du tout (zéro), car le tiers du provincial ne sera pas dans la mise et par conséquent celui du fédéral non plus tel que plusieurs fois discuté avec son homologue provincial », commente le maire
Un grand malentendu
Selon la Ville, cette annonce du député Bernier vient à l’encontre d’une conversation téléphonique qui a précédé la séance extraordinaire écourtée de mardi dernier. « Le 16 mars vers 16 h 30, soit 1 h 30 avant la séance extraordinaire du conseil, j’ai reçu, en compagnie du directeur général de la Ville, Marcel Grondin, un appel téléphonique de M. Bernier nous affirmant avec conviction que le dossier était réglé, que son gouvernement allait payer 100 % des coûts de l’unité muséale (maximum 6 millions $) aux conditions suivantes : que la Ville s’engage, pour l’unité muséologique, à réaliser les travaux pour le 31 mars 2011; que la Ville construise la salle de spectacle de concert avec le provincial (en supposant un référendum favorable au projet); cette résultante aurait eu pour effet qu’au total, chacun aurait investi son tiers dans la réalisation de l’ensemble du projet », souligne le maire dans un communiqué de la Ville citant l’extrait d’une lettre envoyée au député Maxime Bernier ce 17 mars.
« Jusqu’à ce moment, nous n’avions pas reçu aucune confirmation officielle du fédéral. Les délibérations du conseil ont donc été faites dans le cadre d’une non-participation du fédéral au projet global. Suite à cette discussion avec M. Bernier, nous avons choisi de reporter l’officialisation de la décision concernant les règlements d’emprunts, initialement prévue pour mardi 18 h. Sinon, pourquoi aurions-nous convoqué une séance extraordinaire, fait déplacer les médias et des gens pour tout annuler en début de réunion? » s’interroge le maire.
Toujours en lien à la conversation téléphonique du 16 mars, Ville de Saint-Georges a rédigé une lettre, à la demande du député Bernier, dans laquelle elle a mentionné qu’elle était en mesure de réaliser l’unité muséologique avant le 31 mars 2011. Cela aurait été le cas, peu importe la tenue ou non d’un référendum puisque le règlement d’emprunt n’aurait plus été nécessaire à ce moment, le fédéral assumant 100 % des coûts du musée. « M. Bernier a même demandé de voir la lettre avant son envoi à Ottawa pour être certain qu’elle était conforme aux discussions », a rappelé M. Fecteau.
Le maire déplore aussi ne pas avoir été informé que M. Bernier tenait un point de presse ce matin. Il aurait souhaité être invité aussi surtout qu’il a été question de cette correspondance entre les deux parties. Enfin, M. Fecteau tient aussi rappeler à la population qu’il commentera davantage ce dossier lors de la séance télévisée du conseil municipal de lundi prochain.