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La famille Gagné espérait négocier de bonne foi avec la Ville de Saint-Georges

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13 février 2010
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Vendredi matin, la famille Gagné a reçu des mains du huissier l’avis d’expropriation de la Ville de Saint-Georges afin d’y aménager le complexe culturel au centre-ville de Saint-Georges. Les enfants du propriétaire, Jean-Luc Gagné, déplorent cependant qu’il n’y ait pas eu de véritable négociation de bonne foi avec la Ville.

« Il n’y a pas eu de négociation, c’est toujours le mot expropriation qui revenait », confie Maxime Gagné, l’un des quatre fils du propriétaire.
Jean-Luc Gagné aura donc 30 jours pour contester l’avis d’expropriation envoyée en bonne et due forme par la municipalité selon l’article 4 de la Loi sur les compétences municipales.

L'exproprié qui désire contester le droit à l'expropriation doit s'adresser à la Cour supérieure, et non au Tribunal administratif du Québec (TAQ). Cependant, le propriétaire qui est insatisfait de l'indemnité offerte par l'expropriant peut s'adresser au Tribunal administratif du Québec (TAQ) afin que celui-ci fixe l'indemnité définitive après enquête et audition de toutes les parties impliquées.

Depuis l’incendie du 17 octobre, il s’agit d’un véritable drame pour la famille Gagné, dont le père, Jean-Luc maintenant âgé de 80 ans. En l’espace de quelques mois, il s’est vu chasser de son domicile par le feu où il a perdu tous ses biens.

Peu de temps après, l’administration municipale n’a pas tardé à s’intéresser au terrain devenu vacant à la suite de la destruction de l’édifice Gagné et de l’ancien hôtel Maguire à la suite de l’incendie du 17 octobre. « Mon père a appris par la radio que la Ville avait l’intention de lui acheter son terrain », a indiqué Maxime. Par ailleurs, Maxime nous apprend que le dossier avec les assurances n’est même pas réglé depuis l’incendie.

Avant les Fêtes, un représentant municipal a rencontré M. Gagné pour discuter des intentions de la Ville d’acquérir le terrain. Toujours selon les fils du propriétaire, ce représentant aurait fait une première offre verbale qui serait ridicule. Sans toutefois divulguer l’ampleur de cette offre par la Ville, Maxime raconte que cela n’est rien à comparer aux autres sites étudiés par la Ville pour implanter le complexe culturel. Il rappelle au passage que la Ville a surpayé quatre fois l’évaluation municipale du terrain du boulevard Lacroix acquis par l’ancienne administration pour y bâtir le complexe culturel.

Ce terrain du boulevard Lacroix a été acquis au coût d’environ 1,35 M$. Lors d’un point de presse tenu en janvier, le directeur adjoint, Claude Poulin a signifié que la Ville prévoit acquérir tous les lots pour une somme similaire ou supérieur de l’ordre de 10 %.... Il n’avait toutefois pas fait évaluer lesdites propriétés lors de ce point de presse.

Après les Fêtes, trois représentants de la Ville ont bonifié l’offre verbale qu’il qualifie toujours de ridicule. Il a ressenti la menace d’expropriation à cette réunion. Le 5 février, l’administration municipale a rencontré les Gagné, mais cela a tourné autour de l’expropriation seulement.
« Par conséquent, il n’y a eu aucune négociation au cours de cette rencontre. Pourtant, lors des deux dernières assemblées du conseil municipal qui ont eu lieu le 25 janvier et le 8 février, le maire, monsieur François Fecteau, a indiqué que les négociations se poursuivaient », ont voulu mettre au clair les frères Gagné.

Contrairement à ce que les gens croient, la construction de la salle de spectacles nécessitera bien plus les terrains anciennement occupés par les édifices Maguire et Gagné. Le terrain visé par les avis d’expropriation approuvés lundi dernier comprend cinq lots. Cela nécessitera la destruction de cinq immeubles à logements et des locaux commerciaux. Simplement pour les Gagné, cela signifie que deux bâtiments en proximité de la Banque RBC seront détruits. En huit logements et quatre locaux commerciaux sont touchés uniquement chez les Gagné.

Alors que le complexe culturel se doit d’attirer des gens au centre-ville, d’autres se devront de quitter le centre-ville. D’honnêtes locataires, dont des travailleurs habitant ces lieux depuis de nombreuses années, seront évincés de leurs domiciles avec cet avis d’expropriation. Ils auront bien évidemment quelques mois pour quitter leurs logis et seront dédommagés pour cet inconvénient.

Ce menu détail n’a toutefois pas été évoqué par l’administration municipale lors des discussions en séance de conseil ou encore moins lors du point de presse avec les journalistes en janvier.

Les sapins dans tout cela…
En effet, les passants de la première Avenue ont pu remarquer les sapins de Noël qui ont été aménagés sur le site par la Ville de Saint-Georges. Les propriétaires du terrain ont exigé de les faire retirer en début de semaine.  « De prime abord, le geste peut sembler louable, mais en fait il était intéressé, voire stratégique. La Ville a-t-elle « planté » des sapins sur une autre propriété privée avant les Fêtes? Ce serait étonnant! Déjà, il y avait anguille sous roche. C’était le début de la mise en œuvre de la politique de la carotte et du bâton », ont indiqué les frères Gagné dans un courrier au lecteur soumis à Enbeauce.com.

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