Ville de Saint-Georges
Recours à des briseurs de grève: le syndicat obtient une ordonnance provisoire
Le tribunal administratif du Travail ordonne à la Ville de Saint-Georges de cesser l'utilisation de briseurs de grève, dans le cadre du conflit de travail qui l'oppose à ses employés syndiqués du Service des loisirs et de la culture.
Cette ordonnance provisoire fait suite à une demande logée le 18 juin, par le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges (CSN), et d'un rapport d’enquêtrices du ministère du Travail, remis le 25 juillet.
La décision du tribunal concerne trois éléments spécifiques d'action qui ont été menées par la Ville:
— Cesser d’utiliser un cadre, embauché après le début de la phase de négociation, pour effectuer les fonctions d’un salarié en grève.
— Cesser d’utiliser les services de moniteurs-monitrices de camp de jour et de tout salarié qu’elle emploie dans un autre établissement que ceux visés par la grève pour remplir en tout ou en partie les fonctions d’un salarié en grève.
— Cesser d’utiliser les services de sous-traitants pour remplir en tout ou en partie les fonctions d’un salarié en grève.
La cause sera entendue sur le fond le 21 octobre prochain.
« Nous sommes satisfaits de cette décision qui nous donne en partie raison sur l’utilisation de briseurs de grève alors que c’est formellement interdit par la loi, a déclaré Mario Boissé, président du syndicat, par voie de communiqué de presse. Il n’est pas exclu que nous prenions d’autres recours afin de faire respecter nos droits et ceux de nos membres, nous sommes en train d’évaluer nos options. »
« Ce que cette décision vient confirmer c’est que le Service des loisirs et de la culture ne peut pas fonctionner normalement sans le travail de nos membres, » a ajouté de son côté la vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP-CSN). Josée Dubé. Selon la syndicaliste, en contournant la loi, la municipalité ne fait que prolonger le conflit. « Il serait beaucoup plus sage et avisé de revenir à la table de négociation avec une offre permettant d’en arriver à une entente satisfaisante pour les deux parties », évalue-t-elle.
Rappelons que les employés syndiqués des loisirs et de la culture sont en grève générale illimitée depuis le 2 mars dernier. Le principal point en litige porte sur les salaires.
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