On a souvent tendance à percevoir la discipline négativement ou encore croire qu’elle s’établit seulement au moment de crises ou de conflits. Au contraire, celle-ci dépend de tous les moments du quotidien incluant les moments agréables.

En fait, le mot discipline tire sa signification du mot « disciple » qui veut dire «maître-élève».  On peut donc considérer la discipline comme étant un enseignement venant des parents et pour l’enfant, un apprentissage venant des parents. Le but de la discipline n’est pas de faire «obéir» l’enfant de façon immédiate, mais bien de lui apprendre à acquérir un contrôle de lui-même: c’est-à-dire, l’autodiscipline. C’est par l’application, de la part des parents, d’un ensemble de règles qui indiquent à l’enfant ce qu’il doit ou ne doit pas faire.

Le but de la discipline est également de transmettre à l’enfant des valeurs auxquelles il adhère. Cela amène donc l’enfant à décider seul de ce qui sera bon pour lui et le conduit progressivement vers le développement de son autonomie, de son jugement, de sa responsabilisation ainsi que du respect de soi et des autres.

Stratégies à favoriser
Formulez des demandes simples et positives à l’enfant.
J’en conviens avec vous,  il est parfois plus simple de dire à l’enfant de cesser un comportement en lui disant par exemple : «Ne crie pas! Ne court pas ! Ne fait pas cela ! Ou tout simplement NON!» Mais arrêtez-vous un instant … à qu’est-ce que vous vous attendez de lui ? Quelle conduite voulez-vous qu’il adopte? L’enfant, inconsciemment, a tendance à retenir que le verbe de votre phrase et en oublier le «NE PAS». Aider votre enfant à faire les choix appropriés. Le pister sur le comportement attendu l’aidera à savoir ce qu’il doit faire ou ne peut faire. Par exemple, au lieu de lui dire: «Ne marche pas avec tes bottes dans la maison!» vous pourriez lui dire : «Enlève tes bottes à l’entrée» ou encore une autre consigne qu’il arrive fréquemment d’entendre; «Ne court pas !» Dites lui plutôt la conduite à suivre : «Marche et reste proche de moi». Il faut se rappeler que votre enfant est en apprentissage et que vous êtes leur guide. Bref, au lieu de lui interdire une conduite, établissez avec lui les limites auxquelles il a droit.

Soyez attentif  au ton de voix que vous utilisez.
Celui-ci représente normalement votre niveau d’émotion. Bien entendu, il ne faut pas se le cacher, il arrive parfois que l’on réagisse au comportement au lieu d’agir…. perdant ainsi notre sang-froid. Ce qui a pour résultat de nous rendre encore plus vulnérable amenant ainsi l’enfant à se sentir plus menacé et de ce fait,  provoquer la poursuite de la confrontation. Lorsque ces situations arrivent, prenez le temps de vous arrêter pour respirer et soyez comme un arbitre, neutre mais ferme. Le fait de crier après l’enfant, c’est lui enseigner qu’il est permis de crier pour obtenir quelque chose et c’est exactement le contraire de ce que l’on veut qu’il fasse.

Protégez l’estime
Attardez-vous au comportement émis sans attaquer l’amour propre de l’enfant. Par exemple, au lieu de dire à l’enfant qu’il n’est pas «gentil», Humilier l’enfant, le critiquer régulièrement à haute voix ou encore utiliser des mots qui blessent encourage l’indiscipline, l’envie de se venger et l’amène à développer un faible estime de lui-même.

Pour les enfants qui présentent plus de difficultés, les lunatiques ou encore les plus petits essayer le plus possible d’établir le contact visuel lorsque vous leur parlez. Donnez une consigne à la fois afin que l’enfant ne se perde pas dans une série de demandes. Formulez votre demande calmement mais fermement. Essayer d’être bref et éviter de donner trop d’explications, une ou deux fois devant suffire. Vous pouvez aussi lui demander de vous répéter la consigne pour vous assurer de sa compréhension. Pour l’enfant plus opposant, lui donner des choix peut être une stratégie efficace car cela l’amènera  à se sentir plus en contrôle de lui-même en ressentant qu’il a un pouvoir de décision. Par exemple, un enfant qui refuse de se laver les mains vous pourriez lui dire : «Tu as le choix, tu laves tes mains et ensuite tu peux jouer ou tu t’assois et regarde ton frère jouer, choisis!».

Souvenez-vous que toute discipline doit s’inscrire dans une relation aimante et respectueuse, votre enfant est en apprentissage et vous êtes les premiers à pouvoir les guider dans le développement de leur autonomie,  et ce, en les encourageant et leur indiquant les comportements souhaités.

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