Écrasement de l'avion de Jean-Pierre Morin à Mirabel: Une erreur d'alimentation des moteurs serait à l'origine de l'accident
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada, le BST, a fait parvenir le rapport d’enquête sur les causes de l’accident impliquant le pilote beauceron Jean-Pierre Morin, qui s’était écrasé avec son appareil le 11 octobre 2009, au sud-ouest de l’aéroport de Mirabel. Les conclusions du rapport indiquent qu’une erreur ou une distraction du pilote a fait en sorte que les deux moteurs de l’appareil n’ont été alimentés qu’à partir du réservoir de l’aile gauche jusqu’à épuisement de ce réservoir, ce qui a provoqué l’arrêt simultané des moteurs.
Rappel
Selon le rapport, le Piper a décollé de Saint-Georges en direction de Gatineau, avec les deux réservoirs pleins. Ainsi, l’autonomie de l’appareil était estimée à un peu plus de quatre heures alors que la durée de vol était de 95 minutes. C’est à 17 h 26, soit 74 minutes après le décollage, que le pilote signale alors une perte de puissance des moteurs. Celui-ci tente d’atterrir à l’aéroport de Mirabel, mais s’écrase tout près de l’infrastructure aéroportuaire, soit dans une érablière.
Explications de la cause de l'écrasement
L’enquête souligne que l’appareil compte deux réservoirs, soit celui sous l’aile droite et celui sous l’aile gauche. Celui-ci prévoit que chaque moteur est alimenté par son réservoir respectif. Cependant, l’avion permet aussi à un moteur d’être alimenté par le réservoir opposé. Or, l’enquête révèle que le sélecteur du moteur gauche était à la position « ON », ce qui lui permettait d’être alimenté par le réservoir de gauche. Cependant, le sélecteur du moteur droit n’était pas à la position « ON », mais plutôt à la position « X FEED ». Ainsi, au lieu de s’alimenter à partir du réservoir droit, celui-ci l’était à partir du réservoir de l’aile gauche.
Le Bureau de la sécurité des transports confirme que la double panne résulte du fait que les moteurs étaient alimentés à partir du même réservoir, soit celui de gauche. Comme le pilote n’a pas porté attention particulière aux jauges à essence, le pilote ne s’est pas rendu compte que le réservoir de gauche baissait rapidement alors que celui de droit demeurait plein. De plus, le fait que le pilote automatique était en fonction, le pilote ne pouvait ressentir sur les commandes le déséquilibre latéral causé par la différence de quantité d’essence entre les deux réservoirs.
Dans ce rapport, le BST rappelle que le but de cette enquête est de promouvoir la sécurité dans les transports et qu’il n’est pas habileté à attribuer, ni à déterminer, les responsabilités civiles ou pénales. Rappelons que le pilote avait subi des blessures graves à la suite de l’écrasement de son appareil.
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