Reportage photo
TRIOM en Beauce: une solution pour réduire l’enfouissement
Triom
Les installations TRIOM
À l'arrivée des camions, il faut trier tout ce qui n'a pas lieu d'être dans un camion poubelle
Voilà ce qu'on peut trouver dans des déchets
Ensuite les sacs sont ouverts et pré triés par une machine
Matière organique récupérée en bout de chaîne
Présentation de la technologie par François Léveillée, directeur principal chez Viridis
Les équipes de Viridis et RICBS
Un cabinet des curiosités pourrait être ouvert avec tout ce que l'on retrouve dans les déchets
Viridis Environnement a procédé aujourd’hui à une visite guidée de l’usine TRIOM qui se trouve près de l’écocentre entre Saint-Georges et Saint-Côme-Linière.
Les premiers résultats sur la performance de cette nouvelle chaîne de traitement des résidus ménagers indiquent qu’il est possible de détourner 40% de ces déchets du site d’enfouissements et d’en récupérer 70 % de matières organiques.
« Comme entreprise visionnaire en matière d’économie circulaire, nous visons à proposer des technologies qui permettent de dépasser les limites des solutions existantes relativement au détournement des matières des sites d’enfouissement. Nous cherchons à combler ces angles morts et à agir en complémentarité avec ce qui existe déjà. C’est selon nous le moyen requis pour atteindre les cibles que nous nous sommes fixé au Québec, et possiblement même de les dépasser », a souligné Renaud Lapierre, président-directeur général de Viridis Environnement.
Un partenariat entre Viridis et la RICBS
Cette première installation a vu le jour en 2021 et sert de vitrine à l’expérimentation de cette technologie.
Ce projet est rendu possible grâce au soutien de la Régie Intermunicipale du Comté de Beauce Sud (RICBS) ainsi qu’aux subventions obtenues de RECYC-QUÉBEC et du ministère de l’Économie et de l’Innovation, qui pourraient atteindre respectivement 1 million et 1,26 million de dollars. L’implantation de l’usine de TRIOM à proximité des infrastructures de la RIBCS et de l’écocentre de la région permet de créer un véritable pôle environnemental axé sur la gestion des matières résiduelles.
« Pour nos membres, appuyer des projets d’innovation environnementale et technologique comme TRIOM était tout naturel. Nous étions à la recherche d’une solution sur mesure, mais nous cherchions surtout à évaluer la possibilité qu’il puisse exister une solution plus performante, plus efficace et finalement qui réduise de manière plus significative les impacts environnementaux de notre production collective d’ordures ménagères », a souligné Éric Maheux, directeur général de la RICBS.
Des résultats concrets
Depuis près d’un an d’opérations, le procédé TRIOM a démontré :
- qu’il était possible de détourner 40% des résidus ménagers du site d’enfouissement et de réduire réellement les quantités de matières enfouies.
- qu’il est possible de récupérer plus de 70% de la matière organique issue des résidus ménagers, c’est-à-dire 70% de la matière organique générée par les citoyens d’une municipalité. Et ce, sans avoir recours à une troisième collecte.
- qu'il est possible de mettre en place un mode de gestion alternatif des résidus ménagers et de la matière organique accessible à des villes et municipalités de plus petite envergure.
Il importe de préciser que l’enfouissement de matières organiques dans un site d’enfouissement n’a pas comme seule conséquence d’y occuper de l’espace, il est aussi un important générateur de gaz à effet de serre (GES). Le secteur des déchets est responsable de près de 6% des émissions de GES au Québec. En détournant de façon concrète un maximum de matières organiques des sites d’enfouissement, on contribue activement à la réduction des émissions de GES et à l’amélioration du bilan pour le Québec.
Un autre résultat important à souligner : le procédé TRIOM permet un meilleur usage des cellules d’enfouissement qui voient leur durée de vie allongée; représentant ainsi des économies importantes pour les municipalités et pour la société tout entière. En effet, il existe au Québec au total 38 sites d’enfouissement. En 2027, il est anticipé que déjà, 9 d’entre eux soient à pleine capacité. De plus, c’est près de 60% des sites d’enfouissement au Québec qui seront taris dès 2040. Ainsi, toutes initiatives et solutions environnementales performantes qui visent à réduire les quantités de matières enfouies sont donc bienvenues afin de relever l’important défi qu’est la gestion des déchets.
À l’issue de la deuxième phase de caractérisation réalisée en août, les résultats enregistrés par les performances de TRIOM sont équivalents à ce qui avait été anticipé lors de la production de l’analyse de faisabilité du projet. Ces projections avaient été évaluées par Viridis Environnement en partenariat avec l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA), le principal partenaire de recherche de l’entreprise dans le cadre de ce projet.
Aujourd’hui, Viridis collabore avec l’Université de Sherbrooke dans le cadre d’un projet programme de recherche afin d’optimiser notamment le procédé TRIOM. La solution TRIOM a reçu la certification internationale SOLARIMPULSE et est actuellement finaliste pour les prix Eurêka d’Écotech Québec, qui soulignent l’engagement des organisations envers une économie plus propre au Québec. Les gagnants seront connus le 21 septembre prochain.
Anecdote : il y a environ un micro onde à chaque camion ...
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