Lancement de la campagne de Hans Mercier pour le Parti 51

Par Nady Larchet, Journaliste
Le dimanche 8 juillet dernier se tenait le lancement officiel de la campagne électorale de Hans Mercier pour le Parti 51. M. Mercier souhaite relancer les idées d’un parti du même nom, qui a existé de 1989 à 1991, dont le fondement principal était que le Québec devienne le 51e état des États-Unis. Une trentaine de personnes dont quelques aspirants candidats ont assisté à la conférence de presse qui se déroulait au Rock Café de la 1re Avenue à Saint-Georges.
Le parti du peuple
L’avocat beauceron, qui sera à la tête du parti, a d’abord choisi de présenter cette conférence de presse une fin de semaine, car il dit vouloir être le parti des citoyens et non des politiciens et que pour toucher un plus grand nombre de gens possible, il était important de ne pas entraver les occupations professionnelles de ceux-ci.
Dans le cadre du programme de son parti, M. Mercier dit vouloir s’attaquer tout d’abord à la politique malhonnête et de s’assurer que ceux qui représenteront le parti ne seront pas des politiciens, mais bien des gens qui veulent s’impliquer pour le changement. Il souhaite que le parti ne soit pas représenté par des politiciens de carrière, en limitant le nombre de mandats possible pour les élus, ce qui leur permettrait d’être là davantage pour servir la population au lieu d’essayer à tout prix de sauver leur carrière. Il propose également diminuer le nombre de circonscriptions, passant de 125 à 75, ce qui diminuerait le nombre d’élus en poste. Ceux-ci auraient également plus de liberté de parole au sein de l’assemblée, et le parti ne serait pas lié à leurs propos, ce qui constituerait, par contre, un défi supplémentaire pour le parti. Finalement, en vue des campagnes électorales, les candidats ne seraient pas choisis par le chef du parti, mais seraient plutôt élus par les membres.
Cap sur les États-Unis
Hans Mercier mentionne qu’une grande partie du travail de son parti sera de défaire les préjugés que les Québécois ont envers les Américains, et de faire comprendre aux gens que les États ont plus de liberté qu’on ne le pense. Il relate que chacun des États est libre d’avoir ses propres règles et ses propres programmes concernant, par exemple, la santé et l’environnement. Aussi, puisque les États-Unis n’ont pas de langue officielle, l’État pourrait continuer d’avoir le français comme langue principale.
« La plupart des gens pensent que les États-Unis c’est un gros pays, mais ce n’est pas vrai. En fait, les États-Unis c’est 50 pays. Juste avoir compris ça, vous allez beaucoup plus comprendre comment ça fonctionne », mentionne Mercier.
L’homme de 43 ans croit également qu’avec la mondialisation grimpante, le monde aura éventuellement besoin d’un gouvernement mondial, mais que pour y arriver, il faudrait prendre exemple sur celui des États-Unis.
Vers une constitution du Québec
Concernant l’aspect législatif, un des fondements principaux du programme repose sur la constitution du Québec, car le Québec serait un pays et non plus une province. En tant qu’avocat, il trouve que la province actuelle comporte trop de lois inutiles et souhaite alléger le nombre de lois qui composeraient cette constitution. Dans ce même document, il est inscrit que le pouvoir législatif appartiendrait à la fois à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Les ministres n’auraient plus à être sélectionnés parmi les députés, mais seraient sélectionnés par le gouverneur qui les choisirait selon leurs compétences et non par partisanerie comme le gouvernement actuel.
Afin de combattre la corruption, Mercier pense qu’il est important qu’il y ait un pouvoir de destitution à la chambre, afin que les élus qui n’effectuent pas leur travail correctement puissent être destitués par le parti.
Pour l’économie et la sécurité
M. Mercier défend que l’annexion aux États-Unis aurait des retombées économiques intéressantes pour les citoyens, notamment grâce aux produits qui couteraient moins cher, aux taxes moins onéreuses et à la diminution des obligations de tarifs douaniers. Dans la constitution du Québec, il y aurait un plafond établi pour la dette du pays, qui serait régi par un procureur général pouvant imposer au gouvernement de prendre des mesures en cas de dépassement de ce plafond.
Dans le pamphlet du parti, un accent est mis sur le fait que le Québec serait protégé par l’armée la plus puissante au monde et que pour les citoyens, le port d’arme serait également autorisé, comme une grande partie des États-Unis.
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