Polyvalente de Saint-Georges
Malgré son efficacité, le nouvel horaire n'a pas fait l'unanimité
Bien qu’il ait prouvé son efficacité, le nouvel horaire instauré à la polyvalente de Saint-Georges durant les dernières semaines n’a pas fait l’unanimité.
Mis en place du 27 mars au 16 juin, ce projet pilote permettait d’ajouter du temps de « mise à niveau » pour rejoindre les élèves en difficulté. L’objectif était de remonter le taux de diplomation de l’établissement qui varie actuellement entre 71% et 72% par cohorte.
Ainsi, ce nouvel horaire quotidien incluait une pause de 45 minutes entre les périodes 1 et 2, dont 30 minutes qui étaient dédiées à la récupération, à la mise à niveau académique et à des activités sportives, culturelles, scientifiques et sociales. Qui plus est, le temps du midi est passé de 80 à 55 minutes.
Tout cela permet de doubler les possibilités de soutien pédagogique dans les matières à risque (français, mathématiques, histoire, sciences de 4e secondaire), à l'intérieur de la tâche éducative des enseignants.
Des résultats probants
Entre le 27 mars et le 23 mai, 254 interventions de mise à niveau ont été offertes sur une base volontaire rémunérée du personnel. Cependant, certains enseignants éprouvent des difficultés à identifier les cibles d’apprentissage précises pour les élèves en difficulté (travail en cours).
L’établissement a décidé d’instaurer un temps de mise à niveau le matin, parce qu’il s’agit du moment optimal de concentration pour les élèves, mais également pour les encourager à venir puisque ce n’était pas sur leur temps de pause de midi. Ainsi, on constate que 61,7 % des élèves ont participé à des services de soutien en avant-midi, comparativement à 38,3 % le midi (1 864 présences le matin, contre 1 155 le midi).
Comparativement à la récupération régulière, les présences aux services de soutien représentent une augmentation de 55,4 %, ciblant principalement les élèves à risque, en cohérence avec les objectifs du projet éducatif. « La mise à niveau fonctionne », a soutenu le directeur de l'établissement, Michel Gagnon, en s'appuyant sur ces chiffres.
Notons également que plus de 3 043 participations ont été enregistrées aux activités sportives, culturelles et scientifiques durant la plage de 30 minutes, sans diminution des activités offertes le midi.
Enfin, ce changement a permis la diminution marquée des plaintes de voisinage et une réduction significative des interventions disciplinaires le midi.
Un compromis
Suite à ces semaines d’essai, un sondage a été effectué auprès des différentes parties prenantes de l’école. Voici les résultats:
Élèves (1 113 répondants)
25,2 % des élèves préfèrent le nouvel horaire (horaire modifié avec plage d’intervention en avant-midi);
50,2 % des élèves préfèrent l’ancien horaire;
24,5 % des élèves n’ont exprimé aucune préférence.
Personnel professionnel
100 % préfèrent le nouvel horaire ;
0 % préfèrent l’ancien horaire.
Personnel de soutien (secrétaires, TES, PEH)
70 % préfèrent l’ancien horaire;
30 % préfèrent le nouvel horaire.
Personnel enseignant
92 % préfèrent l’ancien horaire;
8% préfèrent le nouvel horaire.
Par conséquent, le conseil d’établissement a voté en faveur du retour à l’horaire traditionnel dès la rentrée scolaire 2025-2026. Grâce aux résultats positifs du projet-pilote, un compromis a été convenu, permettant ainsi de conserver des horaires de mise à niveau, mais seulement sur le temps de midi.
« Les données nous disent que c’est plus efficace le matin (que le midi), parce que pour un élève qui doit choisir entre ses amis ou rejoindre le prof, c’est plus facile le matin. Mais c’est un compromis », a conclu monsieur Gagnon.
À lire également
Polyvalente de Saint-Georges: le projet pilote adopté de justesse
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.