Conciliation études-travail
Travail des enfants: le CSSBE privilégie l'équilibre
Le Centre de Services Scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE) salue le projet de loi sur l'encadrement du travail des plus jeunes du Ministre Boulet et souhaite mettre en avant l'importance de l'équilibre étude-travail.
« Le travail ne doit pas contrecarrer le projet d'étude, » a débuté Stéphane Boulanger, directeur des Services éducatifs au CSSBE. En effet, il est important pour lui de trouver l'équilibre entre le temps passé au travail et celui restant pour les études.
« Au niveau de nos écoles, on veut s'assurer que l'enfant a une bonne conciliation étude-travail. Dans le contexte de ce projet de loi, le fait qu'on limiterait à 14 ans et à 17 h maximum par semaine, aiderait à trouver cet équilibre, » a complété le directeur.
Privilégier le projet d'étude pour éviter le décrochage
En période d'examen, l'ajout d'un trop grand nombre d'heures au travail peut entraîner une surcharge négative chez les élèves. Si l'équilibre n'est pas rétabli, cela peut aller jusqu'au décrochage.
« Il arrive que des élèves doivent quitter avant la fin des cours pour se rendre au travail. Avec le cumul des activités, il y a des périodes qui peuvent être très difficiles pour les élèves. Cela amène à une surcharge et c'est là que l'impact du travail peut-être négatif. Encore une fois, tout est une question d'équilibre. Il faut vraiment être vigilant avec nos élèves et nos enfants dans la charge de travail, » a détaillé Stéphane Boulanger.
Entrer dans le monde du travail pour les bonnes raisons
Le but est aussi de bien de réfléchir aux raisons qui poussent un enfant à entrer dans le monde du travail, tout en ayant en tête l'importance d'obtenir un premier diplôme. « Nous, on axe beaucoup sur le fait de bien accompagner nos élèves sur leur projet d'étude, avec l'importance d'aller chercher un premier diplôme ou une première qualification. Le travail peut faire partie aussi du projet de développement de l'enfant. Mais on cherche l'équilibre et comment le doser pour rester dans cette optique-là, » a ajouté le directeur des Services éducatifs.
« Il faut connaître la raison pour laquelle l'enfant veut travailler. Si on parle de raison financière, ce n'est peut-être pas la bonne, mais si on parle de développer les compétences, d'explorer le monde du travail, alors oui, ça devient intéressant. Ça permet de découvrir des domaines et voir ceux qu'on aime, et ceux qu'on aime moins, » a-t-il conclu.
En clair, le travail n'est pas toujours le seul facteur à un décrochage des élèves. Néanmoins, une trop grande place de ce dernier durant la scolarité a forcément un impact dans la réussite. L'équilibre entre les deux est essentiel afin de préserver les chances d'obtention d'un diplôme ou d'une qualification. Le projet de loi semble donc être un premier pas pour mieux encadrer le travail des plus jeunes.
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