7 231 jeunes ont été retirés de l’école
École à la maison : moins d'enfants que l'année dernière

Par La Presse Canadienne
Après une hausse marquée du nombre d’enfants qui ont été scolarisés à la maison par leurs parents l’an dernier en raison de la pandémie de COVID−19, ils seront moins nombreux cette année, malgré l’ombre de la 4e vague.
Pour la rentrée de l’automne 2020, un sommet a été atteint avec 11 684 enfants qui se sont fait faire l’école chez eux, selon les chiffres du ministère de l’Éducation transmis à La Presse Canadienne.
C’était un bond notable par rapport aux 5 964 enfants de l’année scolaire précédente.
Pour la rentrée 2021, ce sont tout de même 7 231 jeunes qui ont été retirés de l’école par leurs parents et déclarés «en enseignement à la maison», soit environ 4500 petits Québécois de moins que l’an dernier.
Il n’est pas question ici des cours en ligne offerts par les écoles aux élèves qui ont une condition médicale pour laquelle ils ont obtenu une exemption d’aller en classe. Il s’agit d’enfants retirés de l’école et pour lesquels les parents deviennent responsables de l’enseignement, en ayant établi eux−mêmes un plan d’apprentissage à la maison. Leur programme est suivi par le ministère de l’Éducation et des évaluations de leurs apprentissages ont lieu tous les ans.
Selon Marine Dumond, présidente de l’Association québécoise de l’éducation à domicile (AQED), plusieurs raisons expliquent que moins d’enfants aient été retirés de leurs salles de classe cette année.
En contact avec de nombreux parents qui font appel à l’AQED pour avoir de l’aide et des ressources, elle souligne que la vaccination contre la COVID−19 a probablement joué un rôle: «Il y en a qui se sentent plus à l’aise de retourner à l’école», dont les familles qui craignaient la contamination d’un parent âgé ou d’un membre de la famille vulnérable qui aurait pu être en contact avec un enfant qui fréquente l’école.
Mais aussi, note−t−elle, «c’est un gros engagement de faire l’école à la maison». Il faut s’informer des règles et exigences du ministère de l’Éducation, préparer un programme d’enseignement et du matériel pédagogique et aussi faire progresser les enfants.
«Peut−être qu’il y a des familles qui ont trouvé ça difficile.»
L’exigence du port du masque en classe annoncée au mois d’août — dans une bonne portion des écoles du Québec — a eu un impact selon elle, bien que cela ait pesé dans la balance pour les parents «dans les deux directions»: certains qui craignaient le virus à la rentrée ont été rassurés d’envoyer leurs enfants en classe si le masque était requis pour tous, alors que pour d’autres familles, c’était un point négatif puisqu’elles jugent que cela nuit à l’expérience éducative.
Elle a aussi constaté ceci: si des parents ont fait l’école à la maison pour la première fois l’an dernier en raison de la pandémie, ils ont aimé l’expérience et l’ont poursuivie cette année, pas par crainte du virus, mais simplement parce qu’ils jugent que les bénéfices en valaient la peine.
Stéphanie Marin, La Presse Canadienne
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