L'église Saint-Georges : un trésor oublié
Devant l'église, sur un socle, repose la statue équestre de saint Georges terrassant le dragon. Il s'agit d'une réplique en fibre de verre recouverte de cuivre dont l'original a été réalisée par le sculpteur Louis Jobin et installée en 1912. Elle est entièrement fabriquée de bois, plaqué de bronze et recouvert de feuilles d'or. Depuis 1995, la précieuse statue est exposée en permanence au Centre Marie-Fitzbach.
Chaque détail est majoritairement sculpté dans le bois et recouvert de feuilles d’or.
L’église compte 2200 places assises.
L’autel est inspiré des tombeaux romains et est également recouvert de différentes sculptures.
Le tableau dans la sacristie représentant Saint Georges.
Certains détails sont fort impressionnants lorsqu’on s’y approche dans cette sculpture de bois.
Ce lustre était à l’origine allumé à l’aide de chandelles et est fait de réel cristal de bohème. Il était présent dans la première église de pierres et a été restauré pour faire partie de l’église.
Les tableaux du chemin de croix ont, à l’époque, coûté 100 $ l’unité, pour un total de 1400 $. Les angles et l’ornement entourant ces tableaux sont tous sculptés sur bois de pin et recouverts de feuilles d’or. En tout, 28 anges ont été sculptés, mais pas un n’est identique, un artiste ne réalisant jamais deux fois la même œuvre.
Par Josee-Eve Poulin, Journaliste-pigiste
Il y a de ces trésors connus internationalement et qu’on rêve de visiter lorsqu’on sera vieux, lorsqu’on aura les sous ou simplement lorsqu’on aura le temps. Et il y a de ces trésors qui, pourtant si près de nous, sont simplement ignorés, banalisés ou oubliés.
L’église Saint-Georges fait partie malheureusement partie de cette deuxième catégorie. En effet, ce chef-d’œuvre architectural fait partie des sept plus belles églises du Québec, mais est pourtant majoritairement inconnue, et ce, de ses propres paroissiens.
Une œuvre à voir sous un nouvel angle
Dimanche dernier, 30 septembre, sous une véritable pluie torrentielle d’automne, la ville de Saint-Georges offrait trois visites en après-midi de l’un de ses plus notables, sinon le plus, monuments historiques : l’église Saint-Georges, située dans la partie ouest de la ville.
En effet, amateurs d’art, visiteurs et curieux étaient invités à venir visiter les moindres recoins de la magnifique œuvre architecturale. D’une durée d’environ trente minutes, la visite proposait entre autres, un regard nouveau sur les moindres détails de l’église, de la sacristie et du chœur.
Guidés par Jules Maheux, qui fait partie du comité visiteur depuis plus de 15 ans, les visiteurs avaient la chance d’en apprendre plus sur les sculptures, les tableaux, les statues, mais également sur l’histoire de cette église, qui est le 3e temple de la paroisse, depuis la chapelle et l’église de pierres qui l’ont précédée.
La beauté est dans les détails
D’œil de néophyte, l’église Saint-Georges est belle, impressionnante, mais n’est certes pas à la hauteur de ce qu’elle est véritablement. Chaque détail de relief de l’église, apparemment en plâtre, est en effet tout sculpté en bois, rendant le tout fort plus impressionnant considérant les moyens de l’époque, en 1900.
Par exemple, les tableaux du chemin de croix ont, à l’époque, coûté 100 $ l’unité, pour un total de 1400 $, ce qui est énorme, les citoyens gagnaient en moyenne 0,25 $ par jour. De plus, les angles et l’ornement entourant ces tableaux sont tous sculptés sur bois de pin et recouverts de feuilles d’or. En tout, 28 anges ont été sculptés, mais pas un n’est identique, un artiste ne réalisant jamais deux fois la même œuvre. Également, l’orgue, fort impressionnant avec l’acoustique présente dans l’église, a originalement coûté 6000 $ et, à ce jour, plus de 85 000 $ ont été injectés dans diverses réparations.
Bref, l’Église Saint-Georges est un véritable chef-d’œuvre architectural, énormément riche en sculptures de bois, impressionnant en termes de détails et en capacité assise, elle compte 2200 places, mais il semble bien que ce trésor reste, pour la plupart des gens, malheureusement ignoré.
Pourtant, il est à deux pas… À vous de le découvrir ou de le redécouvrir!
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