«Celle qui va...» : un voyage au cœur des oeuvres de Lise Bernard
En 2004, Mme Bernard a choisi la peinture pour exprimer sa créativité dont elle a fait toujours preuve au cours de carrière dans le domaine de l’éducation. « Quand j’ai pris ma retraite au niveau de l’éducation, j’avais vraiment soif de couleurs, de légèreté et de fantaisie..., partage l’artiste-peintre. Avec la peinture, ce qui me plaît beaucoup, c’est de m’exprimer, bref ce qui me touche. »
L’artiste-peintre est constamment fascinée par l’humain d’ici et d’ailleurs ainsi que tout ce qui se passe dans le monde. Ses toiles s’inspirent aussi de la grande force intérieure de l’humain lorsqu’il est animé par un sentiment d’urgence. « C’est une grande force qu’on découvre lorsqu’il y a urgence d’agir, de vivre ou d’être, que ce soit individuel ou collectif. Lorsqu’il y a une urgence qui se présente, elle se révèle cette force. », commente-t-elle.
Avec « Celle qui va… », ses toiles en acryliques sont parfois un mélange de fibres, mortier, verre, métal et acrylique. Réalisées majoritairement au cours des années 2010 et 2011, les œuvres sont accrocheuses et expriment même très bien la fascination de l’artiste pour le monde et l’humain. Le grand nombre de bouleversements dans le monde a certes inspiré cette dernière pour la création d’œuvres aussi évocatrices telles que L’Afrique se lève, Cocktail explosif, Le vent tourne et Elle a tremblé. Cette dernière œuvre a été peinte à la suite du tremblement de terre ayant secoué Haïti l’an dernier. Particulièrement touchée par ce drame humain ayant séjourné dans ce pays en 1999 dans le cadre d’un voyage humanitaire.
Un autre séjour de coopération humanitaire plus précisément en 2006 au Burkina Faso en Afrique a pu inspirer cette dernière également. L’oeuvre Si loin, si près démontre le nombre de similitudes entre les femmes d’ici et d’ailleurs. Mme Bernard n’hésite pas à inclure des symboles forts dans ces œuvres. L’un des personnages de cette toile porte même une boucle d’oreille en miroir afin d’illustrer que nous nous ressemblons tous.
Une exposition enrichissante à Montréal
En mai dernier, plusieurs visiteurs ont franchi les portes de la galerie 2456 de la rue Beaubien pour faire la découverte des œuvres de la Beauceronne découlant de son exposition, « Celle qui va… ». Certes, l’expérience à Montréal a aussi gratifiantes. En plus de se tisser de bons contacts et même vendre quelques-unes de ses toiles. Les rencontres ont été vraiment enrichissantes aux dires de l’artiste.
Des Montréalais, mais également des gens provenant de l’Algérie, l’Australie, la Russie et même de l’Afrique du Sud comptaient parmi ses visiteurs. Cela lui a permis de voir que ses œuvres pouvaient toucher des gens de milieux et de pays différents. En ce sens, les commentaires recueillis ont été certes touchants et fort appréciés par Mme Bernard. « J’ai bien aimé que les gens me disent que c’est audacieux, inspirant et inspiré, explique-t-elle. Je ne peins pas pour faire joli, faire tendance ou au goût du jour. Ce n’est vraiment pas cela mon leitmotiv. Je peins ce qui m’habite et ce que j’ai à l’intérieur de moi-même. »
Le résultat de cette démarche intuitive peut être parfois très étonnant, confie cette dernière. Ce qui l’intéresse par-dessus tout c’est quand les gens sont aptes de voir cela, de l’interpréter et surtout apprécier ses œuvres qu’elles soient belles ou même confrontantes.
Depuis 2004, Lise Bernard compte près d’une vingtaine d’expositions collectives et en solo. L’année 2010 a permis à cette dernière d’évoluer en tant que présidente de la Corporation des artistes et artisans de Beauce. Elle a aussi raflé la médaille d’argent du 27e Concours gala international des arts visuels son et lumière pour sa toile : Celle qui va. Au terme du Salon des artistes et artisans présenté novembre dernier, le jury l’a nommée présidente d’honneur du 27e Salon qui sera présenté à l’automne 2011.
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