Le plus beau des chemins de Karen Labbé
L'actrice beauceronne Karen Labbé collecte enfin les fruits qu'elle a semés. Celle-ci reçoit beaucoup d'éloges à la suite de sa présence dans le film de Nicholas Sparls « The longest Ride » (Le plus beau des chemins).
Labbé était en anglais enrichi et faisait du théâtre à la Polyvalente de Saint-Georges. Elle a étudié en langue étrangère au Cégep Beauce-Appalaches où elle a perfectionné son anglais en plus d'apprendre l'allemand et l'espagnol. Celle-ci a continué son chemin scolaire à l'Université Laval en communication et elle a abandonné après une seule session. « Je faisais déjà du théâtre et je me suis dit arrête de niaiser et crois en ton rêve. Je me suis donc inscrit à l'Université de Montréal en études cinématographiques », raconte-t-elle.
Son amour pour la série « Les frères Scott », l'amène en Caroline du Nord. « J'ai rencontré plein de gens ici et je me suis fait beaucoup de contacts. J'ai rencontré celui qui allait devenir mon mari aussi ici. C'est drôle ce que l'amour pour une série peu faire », rigole-t-elle. La jeune femme de 26 ans originaire de Saint-Georges a travaillé très fort et pendant un certain temps tout à fait gratuitement pour pouvoir faire son chemin dans son rêve. « Il y a eu des moments difficiles où on me disait d'abandonner, mais moi j'ai toujours cru en mon rêve et je crois que j'ai bien fait de me faire confiance », affirme la vedette.
Si la Georgienne a obtenu des emplois auparavant, elle avoue que tourner dans un film de Nicholas Sparks est un rêve de jeunesse. « Quand j'avais 12 ans, j'avais écouté le film “Une promenade inoubliable” et je l'ai écouté souvent au point où je connaissais toutes les répliques. Je me disais qu'un jour je jouerais dans un film de Sparks et ça c'est réalisé », déclare Labbé avec le sourire.
Celle-ci a apprécié son expérience sur le plateau, notamment avec Scott Eastwood, le fils de Clint. « Il était très gentil et savait mettre les gens à l'aise. Il ressemble vraiment à son père, quand je le regardais dans les yeux, j'avais l'impression de voir Clint. Le plateau était vraiment agréable, tout le monde se parlait et avait le sourire au travail », dit-elle.
Avec le chemin qu'a parcouru Labbé, est-ce que celle-ci croit qu'il aurait été préférable pour sa carrière de débuter au Québec ? « Wow, c'est une bonne question. C'est difficile de répondre, mais je crois que ne ferait rien de différent, car tout va si bien pour moi. Je pense que le marché du cinéma au Québec est plus fermé. Aux États-Unis, les opportunités sont plus grandes selon ce que je sais », affirme la sensation beauceronne qui rêve de jouer un rôle important dans un film québécois dans un futur rapproché. « J'adorais jouer dans un film de Xavier Dolan », ajoute-t-elle.
L'actrice est également productrice, elle a d'ailleurs travaillé dans les derniers mois pour une émission américaine tournant autour du hip-hop. Le réseau CBS l'a engagé dernièrement pour une nouvelle émission. Labbé devra donc déménager pour quelques mois en Caroline du Sud. « Je ne peux pas trop en dire, mais c'est assurément mon plus gros projet. Je ne mets toutefois pas ma carrière d'actrice en veilleuse, ce sera toujours mon plan A », dit l'artiste.
Quelle est l'artiste avec qui la Beauceronne aimerait partager l'écran un jour ? « Assurément Julianne Moore. J'admire grandement son travail. Si je pouvais simplement avoir une petite scène avec elle, je serais très contente.
Naked in the blueberry fields
Il s'agit du prochain film de la Beauceronne. « Je réalise le film et je vais jouer également dans le film en compagnie de mon mari, Shane Callahan, qui est également acteur. J'ai gagné des prix avec mon dernier film “When Nicole meets Oliver”. Dans mes films, il y a toujours une Québécoise et c'est moi qui les joue, car je ne connais pas d'autres Québécoises en Caroline du Nord. Le scénario est apparu dans ma tête en écoutant la chanson “La bohème” de Charles Aznavour. L'histoire se passe dans un champ de bleuet et c'est très poétique. Nous tournons avec de vraies caméras de cinéma et je suis convaincu qu'on ira au Festival de Canne avec ce court métrage », affirme celle qui travaille sur ce projet depuis trois ans.
« Vous serez fièrs de voir le produit quand il sera fini », conclut Karen Labbé qui continue sa route vers le succès.
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