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Un cri du cœur qui en dit long pour Woodstock en Beauce

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27 octobre 2010
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Ce « véritable cri du cœur » d’André Gagné de Woodstock en Beauce a fait couler beaucoup d’encre au Québec et en Beauce dans les médias au fil des derniers jours. Un petit coup de main serait fortement apprécié que ce soit de la Beauce ou du gouvernement sinon, les billets grimperont ou pire encore ce sera la fin du mythique festival.

Le porte-parole des quatre actionnaires de Woodstock en Beauce, André Gagné, souligne que l’organisation est en gros questionnement et surtout fatiguée de ne pas faire d’argent. Auparavant, le festival était en mesure de se débrouiller avec peu ou presque pas d’aide des gouvernements. C’était même une fierté des organisateurs.

Mais depuis cinq ans, c’est différent. L’organisation ne fait plus suffisamment d’argent pour payer ses dettes. Les trois éditions précédentes de l’année 2010 étaient déficitaires en raison du mauvais temps et de la pluie. Cet été, un maigre profit de près de 5000 $ a été réalisé sur un budget de 1,8 M$.

Victime de son succès, l’organisation de Woodstock en Beauce pouvait se targuer d’être le seul festival rock au Québec il y a 16 ans. Aujourd’hui, plusieurs autres grands festivals offrent aussi de la musique rock, dont le Festival d’été de Québec. Cependant, il reproche que ses festivals sont subventionnés à grands coups d’argent alors que Woodstock en Beauce ne reçoit que des miettes... « Nous avons réalisé pas moins de 25 demandes de subventions et elles ont toutes été refusées », affirme ce dernier.
L’an dernier, le ministère du Tourisme a octroyé l’unique subvention à l’organisation qui s’élevait à 70 000 $. « Nous avons cogné pas mal partout, mais peut-être pas de la bonne manière », ajoute-t-il.

À titre de comparaison, d’autres festivals au Québec jouissent de plus de 600 000 $ de subventions. En plus d’ignorer pourquoi Woodstock est boudée, cette iniquité cause d’autres problèmes dont la surenchère pour les cachets des artistes avec l’argent des contribuables par surcroît de quoi faire frémir la droite qui s’élève au Québec.

M. Gagné ne veut pas critiquer les festivals qui obtiennent les subventions. « Ils ont droit à leurs succès et tant mieux pour eux », lance-t-il.
Il espère un simple retour du balancier. Si Québec a droit à 10 gros spectacles sur les plaines, nous aussi nous devrions en avoir un », raisonne ce dernier.

Avant tout, il veut préciser aux Beaucerons et aux Québécois que Woodstock en Beauce attire 75 000 personnes au total soit environ 16 000 détenteurs de passeport comptés à quatre reprises. La différence vient des billets vendus à l’unité tout au long du festival.  « Nous ne sommes pas millionnaires », commente ce dernier.

Diminuer les dépenses
M. Gagné et l’organisation devront se pencher au cours des prochaines semaines pour trouver des alternatives pour diminuer les dépenses du festival. L’une d’elles serait de troquer les bruyantes et très polluantes génératrices qui alimentent les scènes contre une ligne électrique sur ses terres d’une valeur de 40 000 $. Woodstock en a aménagé une il y a quelques années, mais à ses frais. Elle a fait à nouveau la demande auprès d’Hydro-Québec. « Nous paierions notre compte comme tout le monde, et ce, à la fin du festival. On demande seulement un petit coup de main de la part d’Hydro-Québec », partage M. Gagné.

Si cette demande ne donne pas de résultats, il souhaiterait un effort financier de la communauté de Saint-Éphrem afin de doter l’organisation de cette ligne électrique.  « Ce serait bien le fun de voir la communauté de Saint-Éphrem nous la payer. Mais en même temps, on sait bien que Saint-Éphrem n’est pas Québec », indique M. Gagné. Il profite de l’occasion pour lever son chapeau au maire de la localité, Luc Lemieux, qui se démène corps et âme pour aider l’organisation du festival.

Alors que plusieurs pistes de solutions sont envisagées, il émet le souhait que peut-être une entreprise privée de la Beauce puisse donner un coup de main au Festival.

Un meilleur appui des festivaliers
M. Gagné a aussi souhaité un meilleur appui des festivaliers. Il déplore notamment ceux qui tentent par tous les moyens d’économiser de l’argent soit sur la bière ou sur le coût d’entrée.

Plusieurs ont réussi à se rendre sur le site sans payer.  Il y a eu d’abord eu de la contrefaçon de billets et de bracelets ce qui a eu comme effet d’augmenter les dépenses du festival. D’autres gens tentent toujours de se cacher dans le coffre arrière de la voiture pour ne pas payer l’entrée.
Cette attitude nuit aussi au festival remarque M. Gagné. Il n’est pas sans rappeler le sort de Rockjam à Beauceville, où plusieurs centaines de personnes se trouvaient sur le pont au lieu d’appuyer le festival sur l’île. M. Gagné n’aimerait pas être obligé d’en arriver à ce point.

Deuil de Maxime Bernier
M. Gagné ne voulait pas revenir sur sa sortie sur le député de Beauce, Maxime Bernier, qui est très occupé ces temps-ci à prêcher la parole libertarienne. Il s’est toutefois contenté de dire qu’il a fait son deuil de ce dernier. La récente demande du festival au gouvernement fédéral, a été acheminée avec l’aide d’un représentant du bureau de Josée Verner… à Québec. Une réponse sera communiquée vers le mois de février.

En attendant, l’organisation de Woodstock est toujours en mode réflexion, une décision se fait attendre d’ici le mois décembre.

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