Les quatre mains de Paul Deslauriers
La droite pour la ballade, la gauche pour le blues, une pour le rock and roll et une dernière pour captiver son public, Paul Deslauriers possède les mains d’un grand guitariste. Le vendredi 7 novembre, il a soulevé l’assistance du Théâtre place de l’église à Saint-Georges. De ses nombreux instruments, il a prouvé une fois de plus qu’il est l’un des meilleurs guitaristes au pays.
Tout le monde s’amuse avec Paul Deslauriers, lui aussi. Proche de son public, il n’hésite pas à s’y adresser directement. S’il parle facilement, son meilleur moyen de communication demeure en sa, ou plutôt ses guitares. En effet, il alterne la classique à l’électrique. Le clou de la soirée reste néanmoins lorsqu’il agrippe celle à deux manches. Il puise l’essentiel de ses chansons dans son dernier album Ripping into red, mais donne aussi une place importante aux succès de ses anciens disques.
Dès ses premiers accords blues, son public sait qu’il y est. Il s’impose rapidement sur scène, ne laissait personne indifférent. L’artiste démontre une grande capacité d’adaptation. Tout en douceur, il passe de la ballade au rock and roll, pour terminer sur une note digne du hard rock. Sans craindre le manque d’étiquette, c’est debout sur une table qu’il termine son spectacle, déchainé, à la manière des rocks-stars.
S’il maîtrise aussi bien son instrument de prédilection, soit la guitare, c’est qu’il y passe toutes ses émotions. Il l’exploite à la mesure de son talent hors du commun. L’allure du spectacle en est imprégnée, d’un début plus doux à la fin d’un rock explosif. Le tout reste cependant bien balancé et les spectateurs n’hésitent pas à en redemander.
Deslauriers en pleine maîtrise de « son monstre à deux têtes » comme il le dit si bien.
Le point d’exclamation du spectacle a été écrit par les solos des musiciens lors de la dernière pièce, avec Grégoire Morency à la basse et Sam Harrison à la batterie.
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