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Marie-Renée Grondin collectionne les micros

durée 15h45
15 août 2013
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Marie-Renée Grondin se retrouvait de l’autre côté du micro, mercredi dernier, alors qu’elle livrait une entrevue à Enbeauce.com pour discuter de sa carrière musicale. Un exercice assez inhabituel pour cette jeune journaliste de profession, davantage habituée à poser les questions qu’à y répondre.

Elle qui pratique présentement son métier à Québec est originaire de Saint-Frédéric. Son grand-père, Clermont Grondin, est celui qui a fondé l’aéroport, figure emblématique de ce petit village de quelque 1000 habitants. «Moi aussi je l’ai cette fibre entrepreneuriale qui caractérise les Beaucerons. Mais moi, elle m’a amené à me lancer dans une carrière artistique».

Contrairement à bien d’autres âmes déchirées à cet âge, Marie-Renée, savait pertinemment, dès ses 14 ans, ce qu’elle voulait faire de sa vie : «Les premiers accords que j'ai appris se sont transformés en chanson. J’ai fait mon premier concert à Saint-Georges, à la salle de chevaliers de Colomb, très jeune. Et je n’ai jamais douté par la suite que je voulais être musicienne.»

Mais entretemps, son autre passion, celle de la communication, l’a mené vers d’autres chemins : «Les médias me fascinaient. La musique et la radio sont quand même des domaines connexes. Après le cégep, j’ai décidé de m’inscrire au CRTQ, à Québec. Ensuite, tout a déboulé tellement vite que j’ai dû laisser de coté mes ambitions musicales quelques années.»

Avant d’être journaliste sous la bannière NRJ, qui l’a amené à Gatineau, Sherbrooke et finalement Québec, Marie-Renée s’est exilé quelque temps à Sept-Îles, comme animatrice à la radio. «J’aurais aimé ça revenir en Beauce. J’avais même postulé à Sainte-Marie et Saint-Georges, mais j’ai eu une réponse positive ailleurs avant.»

Maintenant qu’elle profite d’une certaine stabilité, Marie-Renée a pu ressortir sa guitare et a commencé un projet un peu fou, en janvier dernier, celui d’enregistrer un vidéoclip par mois. L’idée a pris une ampleur inespérée, en juin dernier, alors qu’un réalisateur s’est joint au projet, lui procurant ainsi une facture visuelle beaucoup plus professionnelle.  Le prochain tournage aura lieu en fin de semaine, à Québec, et il est fort possible qu’elle vienne en filmer un autre dans sa terre natale éventuellement.

Syntonisez vie artistique et vie professionnelle

La commercialisation de la musique, Marie-Renée la vit «de l’intérieur», en travaillant pour l’un des plus grands radiodiffuseurs du Québec. La chanteuse de Saint-Frédéric, qui se fait un véritable honneur de chanter en français, est consciente des critiques parfois émises à l’endroit de la station NRJ sur son offre musicale : «On joue quand même 60% de musique francophone, comme la réglementation du CRTC le demande.» Elle explique aussi que les artistes locales, comme Karim Ouellet, occupent une place de choix sur la fréquence de Québec.

«Je pense que de ce côté, on progresse. On joue de plus en plus de styles différents. Avant, c’était plus du pop-bonbon, là, on voit s’immiscer du rock et du folk. Par contre, il y a toujours ce danger de ‘’brûler’’ certaines chansons, victimes de leur succès. Mumford and Sons en est un exemple.»

Alors, est-ce un avantage ou un désavantage pour une musicienne de travailler dans le milieu radiophonique? «Ça peut aider, parce que ça permet de développer des contacts du domaine. Mais ça peut aussi nuire parce que, les radios concurrentes pourraient boycotter ma musique parce que je suis étiqueté NRJ.»

Mais Marie-Renée ne croit pas que son poste chez NRJ influencerait positivement ou négativement la mise en ondes de ses compositions : «Ce n’est pas comme si j’étais animatrice et que j’aurais à annoncer mes propres chansons. De toute façon, j’aurais un vrai malaise à me servir de notre fréquence comme outil d’autopromotion.  Mais en même temps, Julie Bélanger (de Rythme FM) a vécu une situation semblable, en menant de front ses deux carrières, comme chanteuse et comme animatrice».

Il est possible de découvrir la musique de Marie-Renée Grondin, qu'elle qualifie elle-même de «folk-ukulélé-pop», sur sa page Facebook.

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