Pier Dutil
Je me demande pourquoi
Par Pier Dutil
Durant ma pause estivale et au cours des dernières semaines, je me suis livré à certaines observations qui m’ont amené à me poser des questions.
Parfois, après réflexions, je me prends à me demander pourquoi certaines choses surviennent, sans nécessairement en arriver à une conclusion évidente. Je me permets donc de partager avec vous certaines de ces réflexions et, si vous êtes en mesure d’en arriver à des conclusions, n’hésitez pas à m’en faire part.
Les pointages serrés au soccer
Je ne suis pas un grand fan de soccer, mais il m’arrive de regarder certains matchs. Ce fut d’ailleurs le cas lors des récents Jeux olympiques à Paris.
Ce qui me «chicote» au soccer, c’est le pointage final. Plusieurs parties finissent par un score égal de 0 – 0, d’autres de 1 – 0 et ainsi de suite. Il se compte généralement peu de buts dans une partie de soccer professionnel.
Pourtant, les dimensions des buts au soccer sont de 7,32 mètres de largeur par 2,44 mètres de hauteur. En comparaison, les dimensions des buts au hockey dans la LNH sont de 1,83 mètres de largeur par 1,22 mètres de hauteur. Les buts au soccer sont quatre fois plus larges et deux fois plus haut que les buts au hockey.
Également, le gardien de but au soccer ne dispose d’aucun équipement spécial. Il ne peut compter que sur la dimension de son corps. Son confrère au hockey peut compter sur un bâton, des mitaines et des jambières qui accroissent la dimension du gardien et réduit d’autant l’espace libre pour enfiler un but.
Malgré cette énorme différence, les scores au hockey totalisent régulièrement cinq buts et plus, un nombre presque jamais atteint au soccer.
Doit-on en conclure que les joueurs de hockey sont plus habiles que ceux de soccer? Pourtant, les vedettes au soccer comme Ronaldo et Messi gagnent des salaires huit à dix fois plus élevés que les vedettes au hockey.
Je me demande pourquoi.
De huit jours à huit mois
La NASA traverse présentement une situation très embarrassante. En effet, en date du 5 juin dernier, elle envoyait deux astronautes, Suni Williams et Butch Wilmore, pour une visite de huit jours à la station spatiale internationale à l’aide d’un vaisseau de type Starliner construit par Boeing.
Or, depuis, on a découvert que le vaisseau de Boeing éprouvait des problèmes : il y avait des fuites d’hélium et cinq des 28 fusées avaient des comportements anormaux.
Après analyse de la situation et évaluation des risques d’un retour avec le vaisseau Starliner, les responsables de la NASA ont convenu que les astronautes ne reviendraient pas à bord du Starliner. Ce vaisseau est revenu sur terre sans problème le 6 septembre dernier.
Williams et Wilmore devront attendre le lancement d’une fusée de la compagnie SpaceX qui ira les cueillir en janvier ou février 2025.
Partis pour huit jours, les deux astronautes devront passer quelque huit mois dans la station spatiale internationale. Quand tu pars pour huit jours, tu n’apportes pas les mêmes bagages que pour huit mois. Vont-ils manquer de bobettes, de nourriture et ainsi de suite? Il n’y a pas de laveuse-sécheuse dans la station spatiale. Leurs vêtements doivent commencer à être froissés et à sentir l’humain. Mais, ils n’ont pas le choix et ils devront attendre encore quelques mois.
La NASA en prend une claque à sa réputation dans cette affaire. Déjà que, depuis 2011, la NASA devait compter sur les fusées russes Soyouz pour expédier ses astronautes dans l’espace, voilà qu’elle s’associe à Boeing pour lui fournir les fusées dont elle a besoin.
Personnellement, je me demande pourquoi avoir choisi Boeing, surtout que, depuis quelques années, cette compagnie fait face à des problèmes de qualité, notamment avec ses avions 737 Max dont deux se sont écrasés, faisant quelques centaines de victimes. Des enquêtes ont démontré que la sécurité aurait parfois été négligée pour privilégier la rentabilité.
Je me demande pourquoi.
Couper dans les budgets d’entretien
Début septembre le Gouvernement caquiste québécois a avisé les dirigeants des Cégeps et des Universités d’importantes réductions dans les budgets d’entretien et de constructions nouvelles.
Déjà, certains édifices sont dans un état de désuétude avancée et avaient un urgent besoin de travaux majeurs. Or, suite à la nouvelle directive budgétaire, l’entretien et les rénovations devront être reportés à on ne sait trop quand.
Pendant ce temps, les problèmes deviendront de plus en plus importants et les coûts de réparation continueront d’augmenter au cours des ans.
En coupant dans les frais d’entretien, on économise à court terme, mais tout cela finira par coûter plus cher plus tard. D’où l’expression pelleter par en avant
On a pourtant l’expérience des nombreux problèmes d’entretien déficient des routes québécoises. Ces dernières sont dans un état lamentable et on ne parvient pas à effectuer le rattrapage nécessaire, tout cela à des coûts devenus astronomiques.
Je me demande pourquoi.
Pas de recyclage pour la restauration rapide
Dans une chronique précédente, je vous ai déjà fait part que j’aime bien fréquenter les restaurants. Je ne vais pas très souvent dans les restaurants rapides de type «fast food» comme McDonald, A & W et Tim Horton, pour ne mentionner que ces cas, mais, à chaque fois, je remarque que l’on ne fait aucun recyclage dans ces commerces.
À la sortie, il n’y a que des poubelles, aucun bac de récupération dans lequel on pourrait placer des napperons en papier, des bouteilles de jus ou d’autres items récupérables.
Et personne ne semble relever cette anomalie.
Je me demande pourquoi.
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Pensée de la semaine
Je dédie la pensée de la semaine à celles et ceux qui se posent des questions dans la vie, qui se demandent souvent pourquoi :
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