Pier Dutil
La météo en folie et le Père Nature
Par Pier Dutil
LA MÉTÉO EN FOLIE ET LE PÈRE NATURE
L’été est parmi nous depuis à peine un mois et, déjà, il a fait et continue de faire des ravages à l’échelle de la planète.
Seulement au Québec, nous avons déjà eu droit à des incendies de forêt, des inondations, des pluies diluviennes, des tornades et des chaleurs caniculaires.
Des incendies de forêt dévastatrices
Les incendies de forêt, tant par leur nombre que leur envergure, fracassent tous les records. Des millions d’hectares de forêt ont été et continuent d’être brûlés, causant de lourdes pertes à la nature et aux entreprises forestières.
Des populations de plusieurs milliers d’habitants dans de nombreuses municipalités ont été évacuées par sécurité.
Des inondations meurtrières
Suite à des précipitations d’une ampleur pratiquement jamais vue, des rivières ont inondé plusieurs municipalités et créé des glissements de terrain qui ont causé la mort de citoyens qui se trouvaient tout simplement au mauvais endroit au mauvais moment.
Des producteurs maraîchers ont vu leurs récoltes disparaître sous l’eau dans les champs, les privant ainsi de revenus importants.
Des chaleurs caniculaires
Celles et ceux qui aiment les grandes chaleurs ont été servis à souhait avec un mercure qui a dépassé régulièrement les 30 degrés celsius. Malheureusement, avec le facteur humidex, la température ressentie dépassait souvent les 40 degrés, ce qui est plutôt inconfortable. Ces chaleurs humides ont même été responsables de tornades
Les personnes qui n’ont pas accès à une piscine ou à l’air climatisé en ont sué un coup. Dans certains cas, ça devenait même dangereux pour celles et ceux dont la santé laisse à désirer et pour certains corps de métier.
Ces grandes chaleurs, on les déplorait un peu partout sur la planète. Des villes largement fréquentées par les tourismes en Europe ont été forcées d’interdire les visites de certains sites durant les heures les plus chaudes.
Les changements climatiques
Les phénomènes météorologiques que nous connaissons présentement ne sont que le début des impacts dus aux changements climatiques.
En juin, la terre a connu le mois le plus chaud depuis que l’on recense des données météorologiques. Je sais qu’il existe un bon nombre de climato-sceptiques, mais il y a toujours des gens qui se plaisent à nier la réalité.
Ils me font penser au homard que l’on dépose dans l’eau pour les faire bouillir. À mesure que la température de l’eau augmente, ils s’endorment avant de mourir.
Espérons que nos dirigeants politiques cesseront de faire de beaux discours, de se donner des cibles qui ne sont jamais atteintes pour adopter des mesures susceptibles de réduire la progression des catastrophes climatiques présentes et à venir.
Il n’est pas trop tard, mais on s’approche de minuit moins cinq et cela devrait tous nous inquiéter.
Salut Clément!
Mercredi dernier Clément Bédard est décédé. Plusieurs ne l’ont pas connu par ses prénom et nom, mais plutôt par le nom de son personnage, le Père Nature.
Parti de rien, le Père Nature s’est lancé dans l’alimentation alors que les grandes chaînes comme IGA, Métro et Provigo dominaient largement le marché.
En ouvrant son premier magasin à Ste-Marie en 1977 et son deuxième à St-Georges en 1987, avec en plus un restaurant gastronomique, Clément Bédard a révolutionné le marché de l’alimentation en Beauce.
Son offre de fruits et légumes exotiques, ses vastes gammes de fromages, de poissons et de fruits de mer ont éveillé le goût des Beauceronnes et des Beaucerons qui ont pris l’habitude de fréquenter ses commerces. Les autres marchés d’alimentation n’ont pas eu le choix de s’adapter et d’élargir leurs gammes de produits dans de nombreux domaines.
L’architecture de ses magasins et leurs couleurs inhabituelles avaient également le don d’attirer l’attention. Il en fut de même pour son restaurant de St-Georges en forme de moulin à vent.
Bien sûr, Clément avait mauvais caractère. D’ailleurs, il l’admettait lui-même. Je me souviens de l’avoir vu mettre à la porte de son magasin de St-Georges deux représentants d’un autre marché d’alimentation qui venaient vérifier ses prix tout en prenant des notes de façon peu discrète. Les «espions», comme Clément les appelait, avaient eu affaire à quitter les lieux rapidement.
Je me rappelle également l’avoir entendu enguirlander un client américain qui insistait pour obtenir du ketchup Heinz pour manger avec son steak et ses frites.
Qu’on l’ait aimé ou pas, Clément Bédard a eu une importante influence dans le monde de l’alimentation en Beauce et, à ce titre, il mérite notre respect.
Heureusement, malgré son départ, ses cinq enfants continuent de perpétuer la tradition en assurant la pérennité de ses commerces.
Clément, repose en paix, tu l’as bien mérité.
Pensée de la semaine
Je souligne le décès du Père Nature en citant l’une de ses maximes amusantes :
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