Symposium de sculpture : Lyudmyla Mysko et son délice monumental
Par Nady Larchet, Journaliste
Brillant d’une bonne réputation qui se solidifie d’année en année, le Symposium international de sculpture de Saint-Georges en est déjà à sa sixième édition. Comme les années précédentes, ce sont 10 sculpteurs de renommées internationales qui débarquent sur le territoire Georgien afin de contribuer au patrimoine artistique de la ville. Cet événement d’envergure se taille peu à peu une place de choix pour les artistes-sculpteurs. Cette année, la thématique du Symposium se nomme Dérives & Délices grandeur nature avec nul autre que Jean Soulard, cuisinier émérite, comme invité d’honneur.
Dans une série de cinq articles, EnBeauce.com vous fera entrer dans l’univers singulier de cinq artistes ayant été soigneusement sélectionnées parmi des centaines de candidatures.
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Lyudmyla Mysko : Délice monumental
Maintes fois primées pour son art en une vingtaine d’années de carrière, l’artiste ukrainienne Lyudmyla Mysko n’en est pas à sa première expérience en termes de symposiums. En effet, elle a participé à plus d’une centaine d’événements du genre, dans plus de 20 pays différents. Travaillant principalement en taille directe dans des matériaux tels que le marbre, le calcaire ou le granite, elle construit des pièces monumentales en assemblant des formes géométriques simples.
« Pour moi, l’art c’est le jeu! », nous mentionne la sculpteure, chez qui nous pouvons dénoter une volonté de présenter un aspect ludique par le biais de ses pièces.
Par le passé, elle a même réalisé des œuvres conçues pour être manipulées par des enfants.
Dans le cadre du présent symposium, Mysko offre une proposition littérale de l’idée du délice avec une énorme structure en marbre représentant une crème glacée, couronnée d’une cerise en acier inoxydable, le tout posé sur une grande plaque de granite. L’artiste, qui en est à sa première visite au Canada, se dit choyée de pouvoir contribuer au paysage d’ici avec une de ses œuvres.
Avare de symposiums, elle témoigne qu’il faut parfois surmonter des difficultés inattendues en cours d’exécution.
« Une fois en Irak, on m’a fourni une énorme pierre séparée en quatre blocs afin de construire ma pièce, cependant c’était irréaliste de tailler le tout en trois semaines. Nous avons dû trouver un assistant en vitesse et cela n’était pas prévu . »
Autre que les contraintes de temps, la température est parfois en enjeu difficile avec lequel il faut travailler. La pluie et le froid semblent être redoutables pour l’artiste, mais nous mentionnent toutefois qu’un petit vent est toujours apprécié, car il permet à la poussière de s’évacuer plus rapidement, ce qui facilite le travail.
Comme tous les autres artistes que nous avons rencontrés sur le site, elle se dit impressionnée par la prise en charge et la rapidité d’action de l’organisation.
« Les problèmes techniques sont réglés dès leur apparition », nous mentionne-t-elle.
Elle dit se sentir comme dans une famille ou les gens s’entraident. Malgré la barrière de la langue, elle apprécie particulièrement la dynamique du Symposium international de sculpture de Saint-Georges, alors que les échanges interculturels entre les artistes y sont apparemment très riches.
L’artiste tenait à conclure notre rencontre en nous parlant de sa passion pour la sculpture : « Pour moi, la sculpture c’est viscéral. Je me dit que dans la vie, si tu peux vivre et être capable de ne pas faire une chose, alors ne le fait pas. »
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