Symposium de sculpture : Antonina Fatkhullina a le vent dans les voiles
Par Nady Larchet, Journaliste
Brillant d’une bonne réputation qui se solidifie d’année en année, le Symposium international de sculpture de Saint-Georges en est déjà à sa sixième édition. Comme les années précédentes, ce sont 10 sculpteurs de renommées internationales qui débarquent sur le territoire Georgien afin de contribuer au patrimoine artistique de la ville. Cet événement d’envergure se taille peu à peu une place de choix pour les artistes-sculpteurs. Cette année, la thématique du Symposium se nomme Dérives & Délices grandeur nature avec nul autre que Jean Soulard, cuisinier émérite, comme invité d’honneur.
Dans une série de cinq articles, EnBeauce.com vous fera entrer dans l’univers singulier de cinq artistes ayant été soigneusement sélectionnées parmi des centaines de candidatures.
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Antonina Fatkhullina : Le vent dans les voiles
Habitant à Saint-Pétersbourg en Russie, son pays d’origine, Antonina Fatkhullina dit que l’art fait partie de sa vie depuis le jardin d’enfants. Elle témoigne que la vie d’artiste n’a pas toujours été facile, ce qui l’a amenée à interrompre son parcours scolaire, qu’elle a cependant repris par la suite lorsqu’elle a réalisé que la sculpture était ce qu’elle aimait le plus faire. « La sculpture c’est ma vie, c’est la vie et c’est comme ça ».
Autour du processus créatif
Elle dit que bien souvent, l’inspiration vient de manière naturelle et très spontanée lors de son processus créatif, par contre, lorsqu’une idée surgit, elle croit que de vraiment prendre le temps de réfléchir et de planifier la conception est la clé d’une bonne pièce. Avec les contraintes de temps dans l’exécution des projets, il peut cependant être difficile de bien prendre le temps de réfléchir.
Une occasion à saisir
C’est un ami qui lui a parlé du Symposium international de Sculpture de Saint-Georges. Lorsqu’elle en a pris connaissance, elle a immédiatement saisi l’occasion de proposer sa candidature pour laisser sa trace au Canada.
« Le Canada est un pays très intéressant! J’ai voyagé plusieurs fois en Europe, je suis allé en Chine et en Afrique, plus particulièrement en Égypte, mais je n’étais jamais allée de ce côté de la Terre. J’étais très contente qu’ils m’aient choisi, en plus d’être vraiment fière du projet que j’ai proposé. »
Travaillant souvent avec la ligne, l’accumulation et la superposition dans l’espace, elle considère sa proposition actuelle comme un immense dessin en trois dimensions que le public pourra traverser. Sa pièce se présentera sous la forme d’un voilier monté sur de grandes tiges, pouvant rappeler des jambes, sous lesquelles les visiteurs pourront circuler. Pour Antonina, l’idée du voilier représente bien la thématique de la dérive. Elle s’imagine cette immense sculpture pouvoir naviguer sur la rivière Chaudière au gré du vent.
Ce qu’elle trouve d’intéressant au sein des symposiums, c’est de pouvoir réaliser de grandes sculptures qu’elle ne pourrait pas faire dans son atelier.
« C’est un réel plaisir de pouvoir construire de grandes choses, des choses qui se rapprochent de l’architecture. »
Elle se sent aussi choyée de pouvoir créer au sein de cultures différentes par le biais d’événements comme celui-ci. Pour elle, le Symposium international de sculpture de Saint-Georges est l’un des symposiums des mieux organisés auxquels elle a participé.
« Depuis le début du processus, l’organisation est super. Dès le départ, j’ai signé un contrat, ce qui n’arrive vraiment pas à chaque fois. »
Antonina mentionne également que les soins et attentions portés aux artistes sont au-delà des attentes.
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