Symposium de sculpture : Bernard Hamel et la force de l’eau
Par Nady Larchet, Journaliste
Brillant d’une bonne réputation qui se solidifie d’année en année, le Symposium international de sculpture de Saint-Georges en est déjà à sa sixième édition. Comme les années précédentes, ce sont 10 sculpteurs de renommées internationales qui débarquent sur le territoire Georgien afin de contribuer au patrimoine artistique de la ville. Cet événement d’envergure se taille peu à peu une place de choix pour les artistes-sculpteurs. Cette année, la thématique du Symposium se nomme Dérives & Délices grandeur nature avec nul autre que Jean Soulard, cuisinier émérite, comme invité d’honneur.
Dans une série de cinq articles, EnBeauce.com vous fera entrer dans l’univers singulier de cinq artistes ayant été soigneusement sélectionnées parmi des centaines de candidatures.
Bernard Hamel : La force de l’eau
Originaire de Saint-François de l’Île d’Orléans, Bernard Hamel pratique la sculpture depuis une trentaine d’années. Détenant un baccalauréat en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal, il a également parfait ses techniques au fil du temps en suivant des formations en ébénisterie et en tournage sur bois. Il enseigne depuis 20 ans à la Maison des métiers d’arts de Québec. Sa carrière est ponctuée de plusieurs expositions solos et collectives, en plus d’avoir participé à un bon nombre de symposiums en Amérique et en Europe dont le Festival de Sculpture Camille Claudel de La Bresse, où il a remporté le premier prix trois années consécutives.
Un peu plus sur sa démarche
Dans ses sculptures, il utilise le métal, la pierre et le bois, mais il privilégie particulièrement cette dernière matière depuis plusieurs années. Généralement lors de symposiums, il travaille le bois pour des questions pratique et de rapidité quant à l’exécution, mais pour l’œuvre qu’il réalise présentement à Saint-Georges, il s’est donné le défi de travailler la pierre. Pour ce projet, qui prendra la forme d’une goutte d’eau, il mentionne tirer son inspiration de la rivière Chaudière, aux abords de laquelle la pièce finale sera installée.
« Une petite goutte d’eau c’est mignon et inoffensif, mais si on les regroupe, ça peut devenir très destructeur comme on l’a vu récemment avec la rivière. »
Dans ses recherches en général, il s’inspire de formes de vies, qu’elles soient réelles ou inventées, et porte aussi un regard particulier sur la révélation de l’intérieur des choses, de ce qui est caché.
D’un symposium à l’autre
Bernard Hamel a un intérêt particulier pour la formule des symposiums, qui permettent entre autres de faire découvrir l’art à un public parfois moins initié.
« Si j’enseigne la sculpture, c’est que je veux passer mon savoir et faire connaître l’art, et les symposiums sont un bon moyen de démocratiser l’art. Les gens nous voient travailler et ça leur permet de comprendre ce que c’est le travail d’un artiste et quels sont les chemins à prendre pour arriver au bout. »
Il croit que cette formule permet d’agrandir l’ouverture et la réceptivité face aux œuvres, et que pour les artistes, les rencontres entre les différentes cultures au niveau des techniques et des approches créatives permettent des échanges riches et constructifs.
Fort de son expérience en Europe, il considère que le Symposium international de sculpture de Saint-Georges se rapproche grandement de la qualité de certains événements européens de renom et que l’accueil des artistes est très bien structuré. Il se dit fier de pouvoir laisser sa trace en tant qu’artiste dans son pays par le biais de cet événement.
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