Même si elle est fermée depuis longtemps, la plupart se souviennent de cet établissement qui a connu ses heures de gloire pendant plusieurs décennies dans notre enfance. Suite à la conflagration de 1926 survenue à Saint-Côme, le Dr Joseph-Arthur Poliquin ouvre sa pharmacie à l'intersection de la 120e rue et de la 2e avenue à Saint-Georges. À l'époque, les lois étaient moins contraignantes et un médecin pouvait posséder une pharmacie. Le Dr Poliquin adopte la jeune Adrienne Boucher (1900-1980) qui épousera en 1942 Joseph Gilbert. Et ces derniers adopteront à leur tour deux filles, Solange et Céline. Une dame dévouée, Mme Ernestine Létourneau sera à leur service pendant longtemps. On y vendait non seulement des médicaments, mais c'était aussi un genre de dépanneur, on pouvait s'y procurer des livres et journaux ainsi que toutes sortes de friandises, dont des bonbons à $0,01; la concurrence venait sans doute des «bargains à une cenne» de la pharmacie de Léonce Dion au coin de la 120e rue et de la 1re avenue, où le Dr Victor Cloutier était consultant.
Ils ont opéré cette pharmacie pendant environ cinquante ans, toujours au même endroit. Même après le décès du Dr Poliquin, ils ont pu continuer, avec la tolérance du Collège des médecins. Mais à un certain moment, ils durent abandonner le nom terme «pharmacie» et adoptèrent le nom de «Centre Poliquin», puis de «Farmateria», comme on peut le constater sur la photo qui date de 1972. Ce n'est maintenant plus qu'un souvenir.
Photo de Rouville Gagnon, fonds Claude Loubier. Texte et recherche de Pierre Morin.
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