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Fermeture de l’Éclaireur à Beauceville : Quebecor a commis une erreur incommensurable

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8 janvier 2008
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En l’espace de moins d’un an, le cours de l’action de Quebecor World a chuté considérablement soit de 85 % depuis février 2007. Ses problèmes de liquidité ont été révélés au grand jour le 2 janvier dernier. Mais si l’on recule dans le temps, l’action de fermer son usine de Beauceville aura été une erreur de parcours selon Paul Veilleux, ancien employé. « Il s’agit de la plus grosse erreur stratégique de Quebecor. L’imprimerie L’Éclaireur était rentable», affirme-t-il.

« Au début 2000, j’avais des actions de Quebecor qui se vendaient 48 $ l’action. Cela a chuté à près d’un dollar. Le contexte de mondialisation est difficile, mais il y a quelque chose que la famille Grégoire fait comme il faut avec Transcontinental puisque pendant cette même période, leurs actions sont passées de 25 à 31 $. Les imprimeries, Interglobe et Solisco vont bien elles, si Quebecor était pour fermer son imprimerie j’aurais souhaité que la famille Gregoire ait conservé celle-ci », pense M. Veilleux.

«Quand on regarde comment va Québécor présentement, on se pose moins de question sur la problématique qu’on a eu avec eux», constate le conseiller à Ville de Beauceville, Luc Provençal.

«Mais c’est Quebecor», ajoute M. Veilleux.

L’imprimerie L’Éclaireur fêterait ses 100 ans cette année. Quebecor avait racheté l’imprimerie fondée en 1908 en 1984.

Une fermeture inexplicable
Lorsque la fermeture immédiate a été annoncée, cela mettait ainsi fin aux rumeurs de fermetures qui circulaient depuis des semaines voire même des années. M. Veilleux ne peut toujours expliquer cette fermeture. « C’était une imprimerie plus que rentable. À l’époque, l’imprimerie avait un chiffre d’affaires le plus imposant de tout l’Est du Québec de la division Quebecor World », se rappelle l’ancien employé.

De plus, il à peine à croire que la plupart des parts de marché de l’ancienne imprimerie l’Éclaireur a été réparti à d’autres imprimeries de la division dont celle de Saint-Romuald. M. Veilleux avance que Saint-Romuald consistait moins que la moitié du chiffre d’affaires de Beauceville en 2000.

Les employés étaient prêts à faire des concessions salariales pour garder l’usine ouverte. La direction n’avait montré aucune ouverture de même pour les équipements. Même s'ils ne disposaient plus de directeur d’usine depuis deux ans, les employés n'ont pas ménagé leurs efforts pour conserver l’imprimerie à Beauceville. « En plus, nous avions atteint tous les objectifs demandés et même dépassés par la direction au terme des cinq ans », indique M. Veilleux, ancien président du syndicat des employés. Les employés se sont sentis trahis par les gestionnaires.

Il est vrai que les employés étaient là depuis de nombreuses années et certains avaient même 40 ans d’expérience. « Les gars savaient ce qu’ils faisaient. On était autosuffisant », indique l’ancien employé.


 

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