AGA de l’UPA Chaudière-Appalaches
Les producteurs et productrices inquiets pour la pérennité de la zone agricole
Les producteurs et productrices agricoles sont inquiets de la perte des terres cultivées et cultivables, qui survient dans la région et pour l'ensemble du Québec.
En tout cas, plusieurs échanges animés ont eu lieu sur la pérennité de la zone agricole, parmi les quelque 170 délégués qui se sont réunis, mardi, au Centre Caztel de Sainte-Marie, dans le cadre de l'Assemblée générale annuelle 2023 de la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches.
En congrès, les participants et les participantes se sont prononcés sur une douzaine de résolutions, lesquelles guident les actions de la Fédération tout au long de l’année. Les projets éoliens, les lignes électriques et les normes environnementales, toujours plus restrictives, ont fait partie des éléments observés par les délégués, de nouvelles réalités qui ne cessent de mettre de la pression sur le territoire agricole.
Il a aussi été question des écofrais, entrés en vigueur le 1er octobre 2023 avec le Règlement sur la récupération et la valorisation de produits par les entreprises (RRVPE), qui sont dorénavant appliqués dans les coûts des produits d’alimentation animale ensachés. Cette pratique, utilisée au Québec, n’est pas observée chez nos voisins ontariens ou du Sud, ce qui a suscité plusieurs discussions parmi les agriculteurs.
En après-midi de l'assemblée, le président, James Allen, a salué la résilience dont les producteurs et les productrices ont encore dû faire preuve après une saison fortement compromise par les conditions météorologiques difficiles. Il a souligné l’importance à accorder aux changements climatiques « puisque tous peuvent en témoigner, et comment ceux-ci compromettent l’avenir du notre garde-manger collectif. »
M. Allen a aussi ajouté que les instances gouvernementales doivent composer avec ces changements, en proposant des programmes d’aide mieux adaptés aux nouveaux enjeux avec lesquels les agriculteurs doivent à présent conjuguer.
Pour sa part, le premier vice-président général de l’UPA, Paul Doyon, a rappelé l’importance de la mobilisation afin de mieux protéger le territoire agricole, continuellement mis sous pression, et qui ne représente, à l'heure actuelle que 2 % du territoire du Québec. Le porte-parole a aussi mentionné qu’il est de plus en plus difficile pour la relève agricole de, non seulement accéder aux terres de qualité, mais de vivre décemment de la profession d’agriculteur sans un revenu d’appoint.
Notons que la Fédération de l’UPA de la Chaudière-Appalaches regroupe et représente les producteurs et les productrices agricoles propriétaires des 5 500 fermes sur le territoire des dix MRC de la région administrative de la Chaudière-Appalaches.
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