Période de plus faible croissance de l'économie canadienne
La Banque du Canada maintient le taux directeur à 5%
Par Salle des nouvelles
La Banque du Canada a annoncé aujourd’hui qu’elle maintient le taux cible du financement à un jour à 5 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 5¼ %, et le taux de rémunération des dépôts, à 5 %. De même, la Banque poursuit sa politique de resserrement quantitatif.
Dans les économies avancées, l’inflation a continué de baisser. Toutefois, comme les mesures de l’inflation fondamentale restent élevées, le point de mire des grandes banques centrales demeure le rétablissement de la stabilité des prix. La croissance mondiale a ralenti au deuxième trimestre de 2023, ce qui témoigne en grande partie de la considérable décélération de l’économie chinoise.
Compte tenu de la faiblesse continue du secteur immobilier et de son impact sur la confiance, les perspectives de croissance en Chine ont diminué. Aux États-Unis, la croissance a été plus forte que prévu, tirée par les robustes dépenses de consommation. En Europe, la vigueur du secteur des services a soutenu l’expansion et compensé la contraction qui se poursuit dans le secteur de la fabrication. Les rendements obligataires mondiaux ont augmenté, ce qui reflète des taux d’intérêt réels plus élevés, et les cours mondiaux du pétrole sont supérieurs aux hypothèses formulées dans le Rapport sur la politique monétaire de juillet.
L’économie canadienne est entrée dans une période de plus faible croissance, nécessaire pour réduire les pressions sur les prix. L’expansion économique a nettement ralenti au deuxième trimestre de 2023, la production s’étant contractée de 0,2 % en taux annualisé. Cela reflète une baisse marquée de la croissance de la consommation et un recul de l’activité dans le secteur du logement, de même que les répercussions des feux de forêt dans de nombreuses régions du pays.
La progression du crédit aux ménages a ralenti, puisque les taux d’intérêt plus élevés ont eu comme effet de réduire les dépenses d’un plus vaste éventail d’emprunteurs. La demande intérieure finale a monté de 1 % au deuxième trimestre, soutenue par les dépenses publiques et une poussée des investissements des entreprises. Les tensions sur le marché du travail ont continué à se relâcher graduellement. Cependant, la croissance des salaires est restée autour de 4 à 5 %.
Les données récentes de l’indice des prix à la consommation (IPC) révèlent que les pressions inflationnistes demeurent généralisées. Après être descendue à 2,8 % en juin, l’inflation mesurée par l’IPC a augmenté, atteignant 3,3 % en juillet. Elle s’est donc établie à près de 3 % en moyenne, ce qui correspond à la projection de la Banque. Compte tenu de la hausse récente des prix de l’essence, l’inflation mesurée par l’IPC devrait être plus élevée à court terme, avant de redescendre. Les mesures de l’inflation fondamentale sur un an et sur trois mois avoisinent maintenant 3,5 %, ce qui indique qu’il n’y a presque pas eu de mouvement à la baisse de l’inflation sous-jacente récemment. Plus la forte inflation dure, plus elle risque de s’enraciner et plus il devient difficile de rétablir la stabilité des prix.
La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour sera le 25 octobre. La Banque publiera sa prochaine projection complète pour l’économie et l’inflation, ainsi qu’une analyse des risques connexes, dans le Rapport sur la politique monétaire qui paraîtra également à cette date.
Source: Banque du Canada
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