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Fédération de la relève agricole du Québec

Services-conseils: Québec coupe dans l’accompagnement des entreprises agricoles  

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26 juillet 2023
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Par Salle des nouvelles

La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ), la  Coopérative pour l'agriculture de proximité écologique (CAPÉ) et l’Union des producteurs  agricoles (UPA) déplorent que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du  Québec (MAPAQ) fasse le choix de diminuer son appui au secteur biologique et aux entreprises  de la relève dans le cadre du Programme services-conseils (PSC). 

Rappelons que le PSC vise à renforcer la capacité des entreprises agricoles et agroalimentaires à s’adapter à leur environnement d’affaires, à maintenir l’offre d’aliments de qualité favorable à la  santé, et à assurer la protection de l’environnement ainsi que la santé et le bien-être des animaux. Les services-conseils sont donc une composante essentielle du développement des entreprises  agricoles, notamment par rapport à leur engagement en matière d’environnement. 

Afin de maintenir une offre diversifiée et adaptée aux différentes réalités de production, le PSC  appuie notamment l’utilisation des services-conseils techniques, en gestion et en  agroenvironnement. Faisant partie des initiatives stratégiques du Partenariat canadien pour une  agriculture durable, conclu entre le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec, le PSC  a officiellement pris fin le 31 mars dernier. Depuis, l’ensemble des entreprises agricoles du Québec  étaient en attente de son renouvellement, afin de pouvoir sécuriser leurs contrats de services avec  leurs conseillers et conseillères pour la saison 2023. 

« Les montants maximums de remboursement ont beau être les mêmes, au final, il va falloir  investir 20 % plus en service-conseil de notre propre poche pour y avoir droit. Dans un contexte  où l’indépendance des conseillers est plus que nécessaire, où les pressions économiques pèsent  sur les épaules de la prochaine génération et où les entreprises doivent faire preuve de créativité  pour être efficaces et rentables, cette décision nous apparaît non seulement incohérente, mais  surtout irresponsable », a mentionné Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec et productrice  laitière à L’Avenir. 

D’autre part, le nombre d’entreprises agricoles sous régie biologique a augmenté de 73 % depuis  cinq ans. Plus de 40 % d’entre elles sont donc de jeunes entreprises qui ont besoin d’un  accompagnement agronomique pour assurer leur viabilité, puisque ces entreprises reposent  particulièrement sur le savoir-faire technique pour assurer leur réussite. D’ailleurs, la production  biologique est l’un des moyens identifiés dans la Politique bioalimentaire du Québec pour  renforcer l’implantation de pratiques d’affaires responsables, et encourager les approches  concertées pour protéger la santé et l’environnement. Il est d'autant plus inquiétant de constater  la diminution de ce soutien puisqu'il semble contraire aux engagements du gouvernement. 

« Notre gouvernement dit avoir pour ambition d’assurer l’autonomie alimentaire du Québec et  de favoriser l’agriculture «durable». La production biologique et les fermes de proximité  contribuent depuis des décennies à cet objectif, et méritent d’être reconnues à juste titre  comme un moteur de développement des bonnes pratiques agroenvironnementales. Pour ce  faire, l’utilisation des services-conseils indépendants est essentielle. Alors qu’on nous parle constamment de l’importance d’innover, il est consternant de constater que le MAPAQ limite  les capacités de nos entreprises à le faire en coupant son soutien », d'ajouter  Léon Bibeau-Mercier, président de la CAPÉ.

« Dès ce printemps, l’UPA a signalé au ministre de l’Agriculture que la mise en application rapide  du PSC était nécessaire pour que les entreprises agricoles puissent être en mesure d’estimer les  frais qu’elles auront à débourser cette année en matière de services-conseils. En cette période  d’augmentation générale des coûts à la ferme et en plus de l’attente de quatre mois avant de  connaître le niveau d’appui gouvernemental, il est fâcheux de constater que ce soutien est diminué pour les entreprises en développement » , a terminé Martin Caron, président général de l’UPA.

La précédente mouture du PSC (2018-2023) offrait à toutes les entreprises agricoles une aide  couvrant 75 % des frais associés aux services-conseils en agroenvironnement, et 50 % des  services-conseils techniques et en gestion. Cette couverture est maintenue dans le nouveau PSC,  mais la bonification spécifique aux entreprises de la relève et celles du secteur biologique n’a pas  été reconduite pour l’agroenvironnement. Celle dédiée aux services techniques et de gestion a  quant à elle diminué de 20 %. 

Rappelons que depuis 2018, les relèves agricoles, les entreprises biologiques et les entreprises en démarrage pouvaient bénéficier de cette bonification. Cette annonce survient alors que les relèves agricoles et les entreprises agricoles biologiques de partout au Québec demandent une  bonification des programmes. 

Devant tous ces constats, la FRAQ, la CAPÉ et l’UPA demandent au ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, de rétablir le soutien aux  entreprises de la relève et à celles en production biologique à 85 % dans le cadre du PSC 2023- 2028 ou de compenser la baisse annoncée par d’autres mesures. 

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