Porc du Québec
Industrie du porc: quand la décroissance est la seule avenue
En agriculture locale, il est difficile de passer à côté de l'industrie du porc, dernièrement. Le Québec étant la province la plus productive dans le milieu, il devra se résigner vers une décroissance inévitable.
La santé de l'industrie de porc est compromise, dernièrement. En effet, l'usine Olymel de Vallée-Jonction fait partie de plusieurs commerces qui ont été touchés par la problématique.
À ce sujet, EnBeauce.com propose une série d'articles sur les enjeux d'agriculture dans la région, notamment sur les effets de ces difficultés dans les meuneries de la Beauce.
L'exportation: l'avenue de départ vers la rentabilité
D'après une étude tirée du livre L'industrie porcine au Québec - 50 ans d'évolution, le coup de production porcine au Québec serait le plus élevé au Canada.
Ainsi, on a transigé au cours des années 1970 vers les exportations, afin de parfaire la rentabilité des activités agricoles.
Ceci dit, ces exportations sont plus difficiles ces derniers temps. La consommation de porc dans le monde a diminué considérablement, de sorte que l'industrie a dû réduire ses effectifs et sa production.
L'usine Olymel est un exemple, alors qu'elle avait dû, au début du 21e siècle, réduire les salaires des travailleurs d'environ 30%. Ces installations beauceronnes vont jusqu'à fermer leur porte, prochainement.
Réduire la production et se concentrer sur le marché local
Le ministre québécois de l'Économie, Pierre Fitzgibbon, avait dressé son avis dans une courte entrevue à EnBeauce.com. Selon lui, la production porcine devrait être vue à la baisse, considérant le manque de demande à l'extérieur du territoire québécois.
De plus, Pierre Demers, ancien de propriétaire du marché Porcella, a établi un constat, en entretien téléphonique avec EnBeauce.com, comme quoi le marché local était encore en santé.
Alors qu'il dirigeait toujours le commerce établit à Saint-Évariste-de-Forsyth, les problèmes dans l'industrie du porc ne nuisait pas autant à son entreprise.
« Chez Porcella, ça n'avait pas changé. C'est un marché local. Notre production n'a rien changé avec le temps, parce que la demande à l'interne, elle, n'a pas vraiment changé. »
Faut-il rappeler qu'au départ, Porcella avait comme pratique la production, la transformation et la vente. Cette forme d'autonomie pouvait bel et bien contribuer à garder l'activité saine et rentable.
Il s'agira de voir jusqu'à quelle approche le Porc du Québec devra se soumettre pour en revenir à une activité économique prospère.
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