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Agriculture

L'économie agricole sur une autre planète

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26 mai 2023
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Mathieu Bouchard-Racine
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Par Mathieu Bouchard-Racine, Journaliste

L'UPA avait réalisé un sondage auprès de ses membres, au sujet de potentiels effets de ces instabilités économiques sur leurs entreprises. Les réponses sont relativement frappantes.

Dans un premier temps, 2022 a été marquée par une conjoncture de prix à la hausse, intervention censée sourire à l'agriculture locale. Cependant, les dépenses conduites par l'inflation, que ce soit l'essence, l'alimentation animale ou les engrais, par exemple, ont mené vers une hausse capitale des dépenses, pour résulter vers une chute des bénéfices nets. Ces bénéfices ont réduit leur taille moyenne de 6,7% pour l'année.

L'inflation a bien entendu fait mal à la population entière, mais l'agriculture l'a vécu à un autre niveau. Pendant que l'Indice des prix à la consommation a augmenté de 11,8% en 2 ans, les intrants de production agricoles ont de leur côté évolué à hauteur de 27,9%.

Si une hausse des taux d'intérêt aura été favorable à l'aplatissement de la courbe inflationniste au pays, il en est autrement pour les dépenses des entreprises agricoles. Un ratio de 8$ en dépenses est nécessaire pour obtenir 1$ de gain, dans le secteur de production agro-alimentaire. Avec cette lancée, Agriculture et Agroalimentaire Canada envisagent une réduction des revenus de 22,8% pour la prochaine année.

Question de sonder les producteurs eux-mêmes, une entreprise sur cinq affirme être en mauvaise ou très mauvaise santé financière. Près d'une entreprise sur deux s'attend minimalement à une détérioration de sa situation pour les 12 prochains mois.

Cette réalité montre d'autant plus un impact sur la croissance du secteur économique. Pendant que 65% envisagent de reporter ou de diminuer leurs investissements, 14% vont réduire leur entreprise et 11% cesseront la production de leur entreprise d'ici la fin de 2023.

Parmi des solutions à ces problématiques, l'UPA se prononce avec différentes approches potentielles:

  • Une aide aux entreprises en grande difficulté, avec une potentielle mesure de type compte d'urgence,
  • Un programme d'aide financière guidant les entreprises vers une recapitalisation du fonds de roulement, sans nécessiter la réalisation de nouveaux investissements peut également être envisagé,
  • Une intervention contre la hausse des taux d'intérêt,
  • Une pression effectuée, par une réduction des seuils d'intervention,
  • Davantage de financement admissible à la protection et une plus grande durée de la protection sont des plans plus précis.

D'autres solutions ont été proposées. Par exemple, il a été envisagé d'une bonification du programme Agri-Québec dans les régions, une rémunération de l'exploitant actualisée avec le contexte ainsi qu'un réalignement des prix du diesel coloré payé par les agriculteurs.

Pour évaluer l'effet de ces statistiques sur le terrain, l'équipe d'EnBeauce.com s'était entretenue avec la Bergerie InnOvin, de Saint-Joseph-de-Beauce.

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